Diégèse
Le texte en continu
mardi 13 juillet 2010




2010
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« Quiconque écrit doit viser à être publié, et il faut aller jusqu'au bout de cette aventure. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 1er décembre 1979











Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
La fiction est d'abord un jeu avec le paradigme temporel. Je peux imaginer toutes les combinaisons les plus complexes, le paradigme du temps demeure car il ne saurait y aurait avoir de fiction sans humanité et il ne saurait y avoir d'humanité sans le temps. Cependant, la fiction n'est pas pure temporalité car elle est aussi langage et le langage, à lui seul, ne dit rien du temps. Ainsi n'importe quelle phrase de n'importe quelle fiction est gravée dans un temps figé et vient s'actualiser, à la lecture, dans le temps de la lecture qui rejoint, d'une façon ou d'une autre, le temps du lecteur. Ainsi, écrire « quelque chose qui ne prend pas le temps comme paradigme de la fiction », ce serait écrire quelque chose qui n'envisagerait pas de lecteur.
Je t'avais pris la main.
Je ne l'avais pas caressée.
Je ne l'avais pas encore caressée.
Je ne l'avais jamais caressée.
Je t'avais pris la main dans l'obscurité, avec ferveur et désespoir dans un rite amoureux, dans le culte de l'amour.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
S'il faut, écrivant, comme le dit Barthes, « viser à être publié », c'est sans doute pour que l'écriture, pour que le désir d'écrire, puisse échapper à la manie et cesser alors de dériver vers une pathologie. Quelle serait cette pathologie ? Sans doute le prophétisme. Il n'y a plus eu de prophètes et presque plus de saints quand les hommes et les femmes ont pu céder à la manie d'écrire, au grand jour, dans des livres publiés, vendus, achetés.










13 juillet






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Venise est si proche d'un temps arrêté que les souvenirs ne s'y accrochent pas. Et c'est donc admettre que nous ne sommes pas éternels.
Quelque chose qui ne prend pas le temps comme paradigme de la fiction.
Je dois avouer que je ne peux pas imaginer comment je serais si je n'avais pas ces entraves qui m'empêchent et qui imposent un mouvement de libération.

... les traits qui se creusent et les cernes...