Diégèse | Le texte en continu | ||||||||
mercredi 28 juillet 2010 | 2010 | ||||||||
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« Zola
n'a - c'était juste un très grand écrivain, c'est je crois
l'écrivain le plus lu dans les bibliothèques du monde entier -
mais on
peut le (sic) dire que son rôle ait eu la moindre importance du point
de vue d'une histoire du texte, ou d'une théorie de la littérature, ou
d'une théorie de la modernité. » Roland Barthes - Collège de France - séance du 8 décembre 1979 |
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Ce que je retiens... (des années précédentes) | ...puis ce que j'écris. | ||||||||
Je
retiens que Descartes est un précurseur de Freud : « (mes chimères)
bien
que pensées par moi en quelque façon à mon gré, elles ne sont pourtant
pas feintes par moi, mais elles ont leurs propres natures, vraies,
immuables. » Descartes établit ainsi la réalité même du fantasme et
sa
persistance. Mais je peux aussi tirer Descartes du côté de la théorie
littéraire et remplacer chimères par « personnages ». Et
Descartes
devient alors le complice d'Harold Pinter et de ses personnages qui ont
leur autonomie propre. Tout autant, cela n'a peut-être aucun sens mais cette absence potentielle de sens ou plutôt de sens commun, est sans importance dans « l'écrire comme tendance », sans complément d'objet... et je convie alors Barthes avec Pinter et Descartes à cette conversation curieuse, ininterrompue et sans autre but que de se poursuivre. |
Mais
ta bouche sur ma bouche et tes yeux dans mes yeux, ce serait aussi
la douleur et plus grande encore que toutes les absences, et plus
grande
encore que le vide. Mais ta bouche sur ma bouche, ce serait le tourment, l'infini tourment des jours. |
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...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait... | |||||||||
Zola...
Il semble évident que Barthes, ici, improvise. Sans doute ne connaît-il
pas bien Zola alors qu'il se lance sur le rôle ou l'absence de rôle de
Zola dans l'histoire du texte. Il n'est pas « sûr de son
coup », alors sa
voix prend un ton assez péremptoire, presque pontifiant, il en
rajoute... et il en oublie la négation... et il parvient littéralement
à dire le contraire de ce qu'il semble dire. Ainsi, Zola aurait eu un
rôle dans l'histoire du texte, dans la théorie de la littérature ou
dans celle de la modernité. Bien sûr. Dans le désir d'écrire, Zola est celui qui, le premier, a inventé l'écriture sur le motif, comme on dit « peindre sur le motif ». Cette question du « motif », dans sa polysémie, alors que la leçon de Barthes porte sur la présence sur ou l'absence de complément direct après le verbe « écrire », n'aurait pu laisser Barthes indifférent. Le motif de Zola, son motif d'écriture, c'est le motif de la modernité, c'est le motif de l'aliénation des hommes par le monde moderne. Si zola n'a pas eu d'avenir dans la théorie du texte et de la littérature, ce qui reste à prouver, c'est que les théoriciens ont peut-être été paresseux, ou aliénés eux-mêmes. Mais Barthes n'y avait sans doute pas réfléchi, ce qui explique son hésitation, son malaise. L'auteur du « roman expérimental » en 1880, n'était pas sans intérêt personnel pour la théorie littéraire et comme tout écrivain, il n'écrivait pas comme il disait écrire. C'est ce que montre très bien Philippe Lavergne à l'article « Zola » de son site de ressources « Magister.com », en faisant d'ailleurs référence à... Roland Barthes. |
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28 juillet | |||||||||
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Dans l'inventaire des souvenirs disparus, un souvenir demeure présent. | Il pourrait y avoir autant de personnages que de figures sur le Pardon de Tronoën | Il est difficile d'échapper aux références littéraires car il est difficile d'échapper à la nostalgie, la nostalgie littéraire, la nostalgie comme style, comme esthétique, comme gagne-pain textuel. | ... même
si
elles n'existent peut-être nulle part hors de moi,
on ne peut pourtant pas dire qu'elles ne sont rien ; et bien que
pensées
par moi en quelque façon à mon gré, elles ne sont
pourtant pas feintes par moi, mais elles ont leurs propres natures,
vraies
et immuables. Descartes
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... la vitesse du cône d’ombre (c’est-à-dire la vitesse de la Lune)... | ... j'entends les feux follets... | ... avec le vent qui aura piqueté mon visage. |