Diégèse
Le texte en continu
mardi 8 juin 2010




2010
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« Je dirais (que) c'est un texte qui me caresse et cette caresse produit son effet chaque fois que je le relis. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 1er décembre 1979












Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Et si je ne me souvenais pas... Et si je ne me souvenais plus ? La première fois que j'ai lu La Recherche, je ne comprenais pas comment le narrateur avait pu oublier, ni pourquoi il fallait qu'il ait pu oublier pour que le souvenir surgisse d'une madeleine, d'un pavé disjoint. Ainsi, le livre que je lisais alors n'est plus le livre que je peux lire aujourd'hui, alors que je connais l'oubli, que je connais cet oubli et que je peux donc faire l'expérience même de ce surgissement. C'est aussi cela la diégèse.
Mais la posture est dangereuse.
Je te regarde dormir, je renforce l'amour, je renfloue le désir.
Mais je reste tranquillement posé au bord de ton sommeil dans un amour adorant, veilleur patient de tes cils clos.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
Le texte qui caresse, c'est pour Barthes, le texte qui provoque le satori ou encore l'épiphanie de Joyce. C'est le texte qu'il aurait pu noter mais dont, le lisant, il ne se demande pas s'il aurait pu le noter, le produire, l'écrire. Le texte qui caresse, c'est le texte d'un plaisir dénarcissisé.










8 juin






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... se souvenir ou pas n'a que peu d'importance... Moi je voudrais aussi des textes.
La rue blanchit.


... je murmurais tous les mots d'amour du dialogue... ... essayer de dormir avec un peu de tendresse et un peu de calme. Que faisais-tu là, dans cette presque disparition ?