Diégèse | Le texte en continu | ||||||||
vendredi 11 juin 2010 | 2010 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 3815 jours (5 x 7 x 109 jours) | et son auteur est en vie depuis 18268 jours (22 x 4567 jours) | ||||||||
ce qui représente 20,8835% de la vie de l'auteur | cinq cent quarante-cinq semaines d'écriture | ||||||||
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« Il n'y
a pas de texte
sans filiation, il n'y a pas de texte sans
filiation. J'écris parce
que j'ai lu. Il n'y a rien à faire. » Roland Barthes - Collège de France - séance du 1er décembre 1979 |
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Ce que je retiens... (des années précédentes) | ...puis
ce que j'écris. |
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Je retiens que la notation, cette notatio de l'instant définie ou redéfinie par Barthes, entraîne la notation. Ainsi, que je note en 2000 ce qui serait presque un haïku : dans l'enceinte de la cour, quelques abeilles cherchent ; et j'en retrouve trace, par le jeu du protocole d'écriture, les années qui suivent et je ne devrais pas oublier et pourtant j'oublie. | Et le mouvement de ton corps adoucit la rue qui s'éveille, la branche de l'arbre vers la fenêtre, appuyée parfois sur la vitre. | ||||||||
...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait... | |||||||||
Il n'y a pas de texte sans filiation, dit Barthes. Quelle serait la filiation du texte qui s'écrit ici ? Quelles seraient les filiations ? Barthes sans aucun doute et Duras, bien sûr mais aussi Becket et même le théâtre de Sartre. La filiation, ce seraient donc des lectures anciennes, depuis l'adolescence ou la première jeunesse. Mais ce texte, ou cet hypertexte, est aussi la tentative scénarisée dans le temps, d'inventer sa propre filiation et de la révéler. Partant, ce qui demeure à écrire, ce qui résiste et ne s'écrit pas, serait donc d'un autre ordre que celui de l'écriture, qu'il s'agirait de faire advenir au texte. J'écris par ce que j'ai lu, ce que j'ai écrit, tel est ici le projet, cette mise en abyme extrême, la vie. | |||||||||
11 juin | |||||||||
2009 | 2008 | 2007 | 2006 | 2005 | 2004 | 2003 | 2002 | 2001 | 2000 |
Cet état de réelle insouciance, c'est cela que je ne devrais pas oublier et que pourtant j'oublie. | Le réel n'existe pas. |
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Malgré ce qui vous est annoncé parfois, il ne se passera rien qui pourrait vous concerner davantage que la rue, que n'importe quelle rue. | Les flon flon de la fête sont portés par le vent... | Je partage une maison, pas si loin de la mer et le jour se termine. | Et les pins se mêlaient aux odeurs de girolles et parfois il pleuvait. | Dans l'enceinte de la cour, quelques abeilles cherchent. |