Diégèse
Le texte en continu
lundi 14 juin 2010




2010
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« L'inspiration telle que je l'entends donc, d'abord elle est une déformation narcissique. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 1er décembre 1979












Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Je retiens que l'amour est à la fois imparfait et parfait : imparfait car il révèle le manque et singulièrement le manque d'amour ; parfait car il révèle la nécessité humaine de tendre au divin.
Le lampadaire de l'autre côté de la rue s'éteint. Avec lui les autres lampadaires. C'est donc la fin de la nuit quand tu es encore en pleine obscurité.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
L'inspiration, dit Barthes, est une déformation narcissique. Si j'allais chercher l'inspiration dans tel ou tel lieu, avec tel ou telle, dans un calme propice, dans un bruit entraînant... s'il fallait ceci ou cela pour écrire, pour avoir de l'inspiration, ce ne serait pas vraiment écrire. Ainsi, je rejette toute idée d'inspiration, toute tentation d'inspiration et l'écriture se fait là, dans un espace neutre, dénué de toute décoration narcissique qui ferait jouer à l'écrivain.










14 juin






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Il y a aussi ce que je n'oublie pas et que je ne veux pas oublier. J'écoute la foule toute à son désastre... 

Il y a des moments, il y a des jours où le texte aussi semble pris de fatigue, semble pris de cette fatigue qui prend le mois de juin, qui l'étire, qui le malaxe et lui fait dire que ce n'est pas si grave, qu'il peut ne rien se passer, que le texte peut ainsi défiler, avec ses mots et qu'il n'y a pas de lecture, et qu'il n 'y a pas de lecteur, et qu'il n'y a surtout aucun lecteur possible.
... je ne suis pas certain de déceler dans le composite que je suis une parcelle de perfection si ce n'est l'idée de perfection que je peux concevoir en moi-même... (le déclin qui marque l'égarement lorsque s'est interrompu le rapport avec le hasard d'en haut)
Maurice Blanchot
La vie est tranquille, dans une douceur qui ne dit rien qui vaille. ... justifier le sexe... Tu te souviens lorsque je te guettais dans notre adolescence, lorsque je me manquais de ne pouvoir être amoureux de toi.