Diégèse
Le texte en continu
mardi 22 juin 2010




2010
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« Et Flaubert parlait de "l'indomptable fantaisie que j'ai d'écrire" (ce)la en 1847, c'est à dire (qu)'il a 26 ans. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 1er décembre 1979











« Notre ipséité, pour dire ça poliment, autrement dit le fait que je suis moi et pas un autre et que je suis seul à être moi aussi, et le type que j'ai croisé dans la rue tout à l'heure aussi... chacun est seul à être soi. »
Lucien Jerphagnon
Les Nouveaux chemins de la connaissance
France Culture,
émission diffusée le 14 juillet 2009











Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Je ne sais pas ce que tu deviens, la nuit quand je dors mais je ne sais pas non plus ce que je deviens la nuit quand tu dors et que je scrute ton sommeil, silencieux, muet même et comme sidéré de mon entier regard.
Je couvre un peu tes épaules adoucies au sommeil du drap d'un geste de linceul, qui recouvre l'amour qui va mourir. Ton tressaillement s'efface doucement.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
« Chacun est seul à être soi. » Je me souviens précisément de l'instant où, dans un abîme d'étonnement, cette évidence troublante, que j'étais seul à être moi, est apparue à ma conscience. Je me souviens du lieu : la cour du lycée, accoudé à la barrière, regardant les terrains de sport, plus loin le gymnase. Lucien Jerphagnon insiste par deux fois sur le mot « aussi ». « Chacun est seul à être soi » est un abîme, « Chacun est seul à être soi aussi » est le début essentiel et existentiel d'une philosophie.










22 juin






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Je n'ai plus rien à dire ou bien je n'ai plus envie. Il n'y a aucune nécessité à ce que nous comprenions.





... tous les souks et les pigeons n'en finissent pas maintenant de m'appeler. Tu vois, je ne sais pas, tu vois je ne sais pas ce que tu deviens, la nuit quand je dors.