Diégèse
Le texte en continu
lundi 28 juin 2010




2010
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« Le désir d'écrire comme seul désir. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 1er décembre 1979











Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Je retiens que l'écriture, à cette période de l'année, se fait douce et désabusée. Il y règne une sorte de tendresse sourde et calme, une manière de frustration morne que l'on pourrait définir comme post-post romantique ou peut-être seulement romantique. Ou peut-être que c'est seulement une impression.
Le silence s'approfondit jusqu'au silence véritable.
Tu vas te réveiller.
Puis ce sera la fin de la nuit.
Puis ce sera la fin.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
« Le désir d'écrire comme seul désir », dit Barthes. La phrase est ambiguë. Je peux la comprendre ainsi : le désir d'écrire abolit les autres désirs, les recouvre, les précède. C'est le seul vrai désir. Mais je peux aussi la comprendre autrement : de tous les désirs, il ne me reste plus que le désir d'écrire. Je peux aussi ne pas choisir entre les deux interprétations et les vivre ensemble en même temps.










28 juin






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Ce sera la fin du texte et la fin de la douleur du texte. Je ne sais pas s'il s'agit d'avoir de la force, du courage ou seulement de la constance, ou seulement de la patience, de la patience morne.
Je ne sais plus du tout ce qui se passe.
Est-ce que je parviens ici et là, ici et là, ici et là, à mieux décider, à mieux accepter, à mieux renoncer et suis-je plus clairvoyant sur ce que je dois décider, ce que je dois accepter, ce à quoi je dois renoncer, lentement, avec le plus de tendresse possible pour le monde et le monde se réveille bleu, et je regarde le monde bleu qui se réveille, des baisers dans les yeux et la nuit se réveille aussi, juste avant de disparaître avant d'avoir pâli. ... comme le soleil en croissant. ... un peu désolé de tout ce temps qui a passé.