Diégèse | Le texte en continu | ||||||||
dimanche 9 mai 2010 | 2010 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 3782 jours (2 x 31 x 61 jours) | et son auteur est en vie depuis 18235 jours (5 x 7 x 521 jours) | ||||||||
ce qui représente 20,7403% de la vie de l'auteur | deux mille six cent cinq semaines de vie | ||||||||
hier | L'atelier
du
texte |
demain | |||||||
« Ce qui
peut être écrit de la mort, c'est le mourir, c'est le mourir, et le
mourir peut être long. » Roland Barthes - Collège de France - séance du 10 mars 1979 |
|||||||||
Ce que je retiens... (des années précédentes) | ...puis ce que j'écris. | ||||||||
Je retiens le rien ou plutôt le presque pas, car c'est cela qui fait l'écriture, le matériel, le matériau et la pratique et parfois, au milieu de ce presque pas, une trouvaille qui fait dire, comme Barthes, que c'est bien ça. La Bretagne, déçue dans les vents qui tanguent. | Quand
tu t'arrêtes, la ville s'arrête et c'est alors une image qui prend
son temps d'image, et quand tu continues, la ville continue, et c'est
alors la séquence d'un film qui continue. Je t'écris aujourd'hui comme je te photographie, comme je te filme. |
||||||||
...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait... | |||||||||
Je suis étonné et heureux de la cohérence intime qui se trouve entre les cours de Barthes sur la préparation du roman et Diégèse. Non pas seulement Diégèse de cette année, mais le projet de Diégèse, sa nature même. Ainsi, les cours de Barthes auraient imprimé sur moi leur marque encore plus profondément que je ne l'avais imaginé, que je ne l'avais osé imaginer. Quoi donc ? Le mourir peut être long. | |||||||||
9 mai | |||||||||
2009 | 2008 | 2007 | 2006 | 2005 | 2004 | 2003 | 2002 | 2001 | 2000 |
Les éclipses humaines durent parfois beaucoup plus longtemps que les éclipses solaires. | Ce sont toujours les mêmes figures qui reviennent et ce sont aussi les mêmes obsessions. | Et pourtant, il va falloir donner le sens, continuer de donner le sens, et cela même s'il ne se passe rien. | Il reste le mot petit sur les lèvres et dans la mémoire, dans toute la mémoire du jour qui tente de se lever dans l'encadrement retrouvé de la fenêtre. | Je regarde la Bretagne comme une perte un peu trop douce, déçue dans les vents qui tanguent, affalée le long de la mer qui cherche trop longtemps le va et vient du rivage. | ... ce voyage inventé pour que je puisse encore te regarder, comme, vieillissant, on éloigne de ces yeux les lignes du texte pour pouvoir encore les déchiffrer. | Que penser de cette journée qui ne dit rien ? |