Diégèse
Le texte en continu
dimanche 16 mai 2010




2010
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« Nous interprétons. Nous ne supportons pas des formes de langage courtes, au sens de l'expression : tourner court. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 10 mars 1979











Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Le réel, ce qui est appelé tel, et l'écriture entretiennent des relations tendues qui sont toujours de l'ordre du drame, quel que soit le propos, quel que soit le genre. Pour qui écrit, pour qui écrit vraiment, ne serait-ce que quelques mots, ne serait-ce qu'une phrase, il y a toujours des larmes cachées dans ces mots, des larmes cachées dans ces phrases et jamais on ne sait ensuite, plus tard, sur quoi le texte pleure.
Tu te retournes et tu mets ton visage dans la lumière et tu brises la lumière. Tu la masques et tu appelles l'ombre. Tu prends la lumière de l'ombre. Et ta bouche est courbe et c'est encore la courbe de tes yeux.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
Pendant toute une partie de ce cours du 10 mars 1979, Barthes s'en prend au lecteur comme il s'en prend à lui-même, reprochant presque, bien que ce ne soit pas formulé sur le ton du reproche, la propension irréfrénée à interpréter toute production langagière alors que la forme brève, le haïku, et ce qui lui est proche, exige pour fonctionner de demeurer dans l'absence d'interprétation. Barthes dit cela parce que la forme de sa parole est ici celle d'un cours. Il n'en pense pas un mot. Quand la forme brève fonctionne, elle résiste à l'interprétation, elle la déjoue et « ça fait tilt ».










16 mai






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Et moi qui voulais écrire.
Toute fiction est un meurtre, tout meurtre est une fiction.


Certains pleurent en voyant le ciel. ... cette histoire qui égrenait le temps, qui le décomposait dans une fatigue croissante... ... me forçant à l'amour comme on force une plante.