Diégèse
Le texte en continu
mercredi 19 mai 2010




2010
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« Dans le moment de vérité, le sujet lisant touche à nu ce que j'appellerai le scandale humain : que la mort et l'amour existent en même temps. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 10 mars 1979











Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Je retiens que tout le long de toute la longueur des années, l'écriture décrit un espace qui, parfois, se condense et quand il se condense, c'est alors que surgit l'idée de scène et par conséquence, l'idée de théâtre. Ce serait ainsi l'espace de la scène qui « fait » le texte de théâtre, qui le produit, qui l'édite, qui le provoque aussi.
Et le printemps tremble à ton image, troublé de souvenirs, à la tendresse revenue, au désir, à la crainte, à cette peur si dense, désolée, malheureuse et charmeuse.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
Barthes conseille d'assumer avec courage la futilité. Il montre ici qu'il faut aussi assumer la banalité : la mort et l'amour existent en même temps... et pourtant je me souviens d'une chanson de Bernard Lavilliers, L'Amour et la mort, dans laquelle il y a ce vers : je suis là sur le seuil de ce matin nacré ; et j'assume la futilité, la banalité et l'absence en ce point de règles et de rappel à l'ordre.










19 mai






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Je ne me rappelle plus. Il y a le voyage et il y a l'écriture.
Il y avait une porte et la passer, c'était passer une porte, une vraie porte, la passer, c'était vraiment partir. D'une syllabe dépendent l'entrée ou la sortie de l'enfance, l'entrée ou la sortie de l'âge adulte... Et je ne vois pas, de toute façon, ce qu'il y a ici de sûr.
... comme une chanson déjà qui inventerait son refrain... Tout tourne autour de toi que je mets en musique. Je me rappelle, les jardins et l'odeur de l'estragon.