Diégèse | Le texte en continu | ||||||||
mercredi 3 mars 2010 | 2010 | ||||||||
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« De
même, les nuages
renforcent l'été parce qu'ils sont allégués sous la
forme légère de ce qui passe » Roland Barthes - Collège de France - séance du 13 janvier 1979 |
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Ce que je retiens... (des années précédentes) | ...puis ce que j'écris. | ||||||||
Je retiens, je note l'absence, la fuite et que cette fuite prend la forme douce du voyage d'hiver qui de tous les voyages est le plus littéraire; qui choisit des destinations exotiques ou, de préférence, qui rejoint ces destinations balnéaires désertées qui laissent entière la place pour méditer sur la fin des choses, sur la fin des êtres et sur le temps qui passe tout embrumé du temps qu'il fait. | L'hiver s'estompe, engourdi, l'hiver de cette route, et sa lumière blanche, sa lumière toute bleue poursuit notre voyage, l'éclaire de froideur et retient ma main, un instant, sur ta joue. | ||||||||
...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait... | |||||||||
Je
retiens ces vers d'Aragon, du Roman
inachevé, du poème Strophes
pour se souvenir, aussi chanté par Léo Ferré, poème écrit en
souvenir du groupe Manouchian
et de l'Affiche rouge. Ce que je retiens, après l'émotion que suscite, pour moi, toujours, de façon insistante les derniers écrits, les derniers mots des condamnés, ce que je retiens, c'est qu'Aragon glisse au cœur de son poème à la métrique classique, un haïku, avec sa marque de saison, un haïku qui marque, qui note. Et dès lors, je me demande, dans une rêverie barthèsienne, si ce n'est pas aussi cela, le haïku, d'être toujours les derniers mots, ces derniers mots du dernier instant. |
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3 mars | |||||||||
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Mais je sais que ton absence ne sera plus rien. | La neige détourne les conversations. | ... mais il y a aussi, que j'embrasse par la pensée, quelque chose de plus que la ressemblance de cette chose... | Tu étais avec moi, ignorant les jours ensevelis. | ... partir vers Boukhara, par la voie la plus longue et la plus aventureuse. |