Diégèse | Le texte en continu | ||||||||
vendredi 5 mars 2010 | 2010 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 3717 jours (32 x 7 x 59 jours) | et son auteur est en vie depuis 18170 jours (2 x 5 x 23 x 79 jours) | ||||||||
ce qui représente 20,4568% de la vie de l'auteur | cinq cent trente-et-une semaines d'écriture | ||||||||
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« L'anonyme
nous trouble toujours, même lorsqu'il est bienveillant et
que je l'appelle l'inconnu. » Roland Barthes - Collège de France - séance du 13 janvier 1979 |
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Ce que je retiens... (des années précédentes) | ...puis ce que j'écris. | ||||||||
Je retiens la fatigue des voyages et l'illusion des voyages. je retiens la tentation de l'installation, de la sédentarité contre le nomadisme. Et je me dis aussi que cette tentation est une tentation équivalente à la tentation de roman. Quitter ce nomadisme textuel de "diégèse" pour un "livre". Et puis je sais que le nomade demeure nomade, que la fatigue et même la lassitude n'entravent pas le voyage et que le livre est encombrant quand je trouve ici cette légèreté qui, au plus près, s'approche de la liberté. | Puis nous aurions trouvé une chambre pour la nuit, dans le tremblement du soir, dans le tremblement de la nuit, dans la crainte de la nuit noire. Nous aurions découvert cette chambre pauvre frissonnant, accablés de la gravité de l'instant. Puis j'aurais repris ma caresse. Puis tu aurais repris ta caresse, doucement, nos yeux alarmés. | ||||||||
...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait... | |||||||||
Quand
Barthes évoque en les opposant l'anonyme et l'inconnu, il évoque une
anecdote qu'il a racontée au début du cours. Des inconnus ont trouvé
pour lui un livre de haïku qu'il avait perdu et dont il avait même
perdu la référence exacte. L'inconnu bienveillant, qui bien qu'anonyme
n'est pas sans nom, c'est ainsi celui qui donne et qui renseigne. Mais la figure de l'inconnu bienveillant résonne encore autrement pour le lecteur d'« Incidents » et l'on imagine dans la salle trop chauffée du Collège de France flotter un peu devant les yeux de Barthes enrhumé -là des figures nues, inconnues et anonymes, pas toujours bienveillantes, avec lesquelles il fait l'épreuve « de son délaissement ». |
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5 mars | |||||||||
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... et cela suffirait, et cela suffit bien à faire que l'on reste ensemble, à nous faire demeurer ensemble. | Nous sommes fatigués des voyages et de leurs illusions. | .. ces auberges qui font regretter le voyage. | Je rentre dans le froid du soir, je pense à toi, puis je vais dormir et je pense à toi mais ce n'est pas grave. | |