Diégèse					Le texte en continu
mercredi 24 mars 2010									2010
ce travail est commencé depuis 3736 jours (23 x 467 jours)					et son auteur est en vie depuis 18189 jours (32 x 43 x 47 jours)
ce qui représente 20,5399% de la vie de l'auteur
hier					L'atelier du texte				demain
« Tout art tire son origine d'un défaut exceptionnel, toute œuvre est la mise en œuvre de ce défaut d'origine d'où nous viennent l'approche menacée de la plénitude et une lumière nouvelle » (Blanchot) Roland Barthes - Collège de France - séance du 27 janvier 1979
Ce que je retiens... (des années précédentes)					...puis ce que j'écris.
Je retiens ce moment particulier où se rejoignent Venise et l'idée de Venise, ce lieu et ce moment qui sont n'importe où et n'importe quand et qui ne sont ni le lieu ni le moment du texte mais bien le lieu et le moment de l'oubli du texte, de l'oubli de l'histoire, de cet oubli.					Je regarde la scène, insouciante déjà de la scène jouée, sans mémoire déjà du souvenir emporté. Je regarde la scène indifférente à ma mémoire, indifférente à mon rêve, indifférente à mon amour, au souvenir déçu de mon amour. Je regarde la scène, qui demeure quand je vais.
...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
Il n'y aurait donc pas de rappel en atelier pour l'artiste qui ne pourra donc faire réparer « ce défaut d'origine » évoqué par Blanchot et dont procèdent l'œuvre et la mise en œuvre de l'œuvre. Marguerite Duras dit que derrière toute écriture, il y a un procès. En cela, elle dit comme Blanchot mais inclut l'idée de réparation, de remise en justice, cette idée insistante de plaider qu'est l'écriture. Par là même, elle met « l'autre » à l'origine du travail d'écriture quand Blanchot ne dit rien ici de l'autre ni même rien de soi.
24 mars
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			C'est la sensation de l'écart, la tension de l'écart entre ce lieu et cet autre lieu, ce lieu de soi et ce lieu de l'autre, ce temps de soi et ce temps de l'autre.		... ce qui est plus parfait, c'est à dire qui contient en soi plus de réalité...		... ces occupations sans but que je ne connais plus...	... puis je m'endors, jusqu'à un autre jour blanc.