Diégèse | Le texte en continu | ||||||||
samedi 27 mars 2010 | 2010 | ||||||||
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Barthes cite
Paul
Valéry : « les poètes de l'Extrême-Orient semblent
passés maîtres dans l'art de réduire à son essence le plaisir infini
d'être ému. » Roland Barthes - Collège de France - séance du 3 février 1979 |
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Ce que je retiens... (des années précédentes) | ...puis ce que j'écris. | ||||||||
Je retiens l'émotion du temps qu'il fait, dans sa violence de tempête ou la ténuité d'un clignotement. Je retiens le printemps dans ses couleurs et dans son obscurité. | Les
genêts perdent leur couleur dans le soir de brume. Je m'endors. |
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...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait... | |||||||||
Roland
Barthes, de son cours de 1978-1979 au Collège de France intitulé La
Préparation du roman, dont j'égrène ici des citations brèves,
consacre
plusieurs séances au haïku japonais, qu'il relie à la forme longue du
roman par l'exercice de notation, instituant ainsi une passerelle
paradoxale mais évidente entre les sept syllabes du haïku et La Recherche du temps perdu.
J'ai glané hier les éléments d'un haïku qui comprend toutes les
catégories structurales esquissées par Barthes dans son cours, mais je
n'ai pas su l'écrire. Voici ces éléments : on me rappelle les
arbres en
fleurs. Roses. Je prends conscience que je ne les avais pas vus.
L'émotion de les voir. Toutes les formes d'écriture que j'ai essayées pour transcrire ce petit satori ont sombré dans le pastiche ou la mièvrerie. Je l'écris donc ainsi. |
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27 mars |
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En quelques lignes, le printemps est venu. | Mais il y a la tempête. | Maintenant, c'est avant le texte. | La lumière se fait de toutes les couleurs et elle clignote. | Mais je suis sans doute trop égocentrique, mais je suis sans doute trop égoïste et déconcentré. | ... la tornade d'orage a imprimé sa marque sur la mer. | Le Palais royal est encore sous l'hiver et il n'y a plus aucune tendresse. | L'alcool avait déjà fait son effet pesant. |