Diégèse | Le texte en continu | ||||||||
mardi 2 novembre 2010 | 2010 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 3959 jours (37 x 107 jours) | et son auteur est en vie depuis 18412 jours (22 x 4603 jours) | ||||||||
ce qui représente 21,5023% de la vie de l'auteur | |||||||||
hier | L'atelier
du
texte |
demain | |||||||
« Parler
c'est - en même temps, en l'espace d'un dixième de seconde -
s'emballer
pour ce qu'on dit et se décevoir de ce qu'on dit. » Roland Barthes - Collège de France - séance du 5 janvier 1980 |
|||||||||
Ce que je retiens... (des années précédentes) | ...puis ce que j'écris. | ||||||||
Je retiens que rien n'est véridique dans ce que j'écris, du strict point de vue de l'autobiographie. Je relève parfois des traces de ce qui se serait passé, amalgamées à l'imaginaire. Cependant, à l'aune de « la vérité », ces traces ne sont pas plus vraies que ce qui semble entièrement inventé. Si j'écris que je suis en Sicile, c'est une fiction. Si j'écris que je suis en train d'écrire, l'ordinateur sur les genoux, dans mon lit, avant de partir travailler. C'est aussi une fiction, de même rang dans la fiction. | Je
ne me souviens pas de toi. Tu n'es pas un souvenir. Mais dans le souvenir tu vis et je vis avec toi. |
||||||||
...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait... | |||||||||
Le
cours de
Barthes au Collège de France ne laisse aucune place à l'ailleurs du
monde, à l'extérieur de l'écriture. Que se passait-il ce 5 janvier
1980 ? Presque rien. Lacan écrivait la lettre de dissolution de
l'École
freudienne de Paris et affirmait alors : « Autrement
dit, je persévère. » Dalida passait à
l'émission « 30 millions d'amis » et parlait de son carlin
nommé Gerda.
Barthes ignorait sans doute la lettre de Lacan alors qu'il prononçait
son cours et Dalida ne serait diffusée que le soir même. Cependant, le rapprochement de la lettre de Lacan et du cours de Barthes est fécond. Les deux textes peuvent se rapprocher et je les prends ensemble, dans cette fausse synchronicité, pour, avec Lacan, affirmer ici : « Je parle sans le moindre espoir - de me faire entendre notamment. Je sais que je le fais - à y ajouter ce que cela comporte d'inconscient. C'est là mon avantage sur l'homme qui pense et ne s'aperçoit pas que d'abord il parle. » à quoi Barthes ajoute que parler, en effet, c'est « s'emballer pour ce qu'on dit et se décevoir de ce qu'on dit. » Je parle, je m'emballe, je me déçois. J'écris sans le moindre espoir puisque je n'ai rien de particulier à faire entendre. |
|||||||||
2 novembre | |||||||||
2009 | 2008 | 2007 | 2006 | 2005 | 2004 | 2003 | 2002 | 2001 | 2000 |
Il faut revenir au voyage. |
|
Alors il a fallu faire vite. | Il semble en effet que c'est au seul esprit, et non au composé, qu'il appartient de savoir le vrai sur ces choses. | ... pour oublier toute la douleur de ce début d'hiver. | ... un peu plus de froid, rien, presque et le chant amoureux cesse soudain. | ... je me disais vacant, disponible, détendu et pourtant si triste de ne t'avoir ni entendu ni lu. |