Diégèse
Le texte en continu
samedi 4 septembre 2010




2010
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« C'est à dire qu'il n'est ni narratif, ni argumentatif, ni même « poétique » entre guillemets. C'est une sorte de n'importe quoi, aux yeux du lecteur et d'où la tension au niveau de la publiabilité et le fait que la plupart de ces textes ne trouvent pas d'éditeur. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 8 décembre 1979












Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Écrire la rencontre, qui est écrire le souvenir de la rencontre, ce serait commencer le récit par la fin, par la chute, et cette écriture ne serait alors que le long commentaire de la chute du récit. Je ne raconte donc pas la rencontre, ni pratiquement, ni théoriquement. Je n'écris pas la rencontre. Ce que j'écris est la rencontre.
En ton absence, je vieillirai, quand tu ne vieilliras pas.
En ton absence je changerai, quand tu ne changeras pas.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
Le type de texte que décrit Barthes, issu de la manie d'écrire, « l'écrire absolu », « l'écrire sans objet », cette « diathèse intestine » telle qu'il la définit, trouverait donc son point de tension dans la rapport à l'édition. Plus de trente ans plus tard, alors qu'il est désormais possible de publier sans éditeur, il n'y a cependant ni plus ni moins de ce type d'écrits. Il n'y a jamais eu autant de romans, autant de livres, le numérique rendant l'édition papier moins chère et moins complexe. Il y aurait donc un écrit commercial, qui serait le livre, et des formes d'écriture non commerciales, qui ne seraient pas des livres et qui seraient sans supports, sans aucun lien avec aucun support. Ce seraient les écrits du vide, les écrits de l'absurdité ontologique de l'écriture.










4 septembre






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L'autre est-il autre chose que le souvenir de l'autre et la rencontre de l'autre est-elle autre chose que la lente élaboration du souvenir de cet autre ? Il n'y a pas de commentaires à notre histoire car ce qui fait le commentaire, d'ordinaire, c'est la chute.

... au parcours de la vie et des émotions.
... sans même le projet d'écrire, de lire, de lier en trois mots une conversation d'alcool. ... rendu fidèle par la douleur, vivant sans hâte des déchéances imaginaires, mystérieux comme les morts, disparus. Je voudrais encore être devant la mer, dans la baie, quand la marée qui descend laisse voir la boue ciselée et grise.