Diégèse | Le texte en continu | ||||||||
mardi 14 septembre 2010 | 2010 | ||||||||
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« Je
veux me dire,
mais je veux me dire aimant. » Roland Barthes - Collège de France - séance du 15 décembre 1979 |
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Ce que je retiens... (des années précédentes) | ...puis ce que j'écris. | ||||||||
Par l'imagination, Descartes « conjecture (de là), selon toute probabilité, que le corps existe. » Et Descartes a raison car le corps demeure une fiction. Le corps de l'autre n'est jamais que fantasme et représentation, même dans l'appropriation fugitive de l'acte sexuel. Quant à son propre corps, il n'est que quelques images de miroirs ou de photographies, parfois floues, toujours vieillies et décalées. Il est aussi quelques symptômes, plus ou moins sérieux, plus ou moins sincères, qui viennent s'intercaler entre les représentations et qui peu à peu les détruisent. | En ton absence, je pense à moi, à cet amour imaginé, jeté puis repris et ton absence se fait absence pure, sans douleur. | ||||||||
...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait... | |||||||||
Ce serait quoi, avec Barthes, « se dire aimant » ? Le participe présent utilisé est ambigu. S'agirait-il de me dire en train d'aimer, dans l'inchoatif de l'amour, ou s'agirait-il, quand je me dis, d'aimer ce que je dis de moi ? Ou bien encore, je veux laisser trace que j'ai aimé, en tant qu'être aimant. Ainsi, je me veux dire aimant, je veux me dire, aimant. | |||||||||
14 septembre | |||||||||
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Je suis ainsi voyageur amnésique dans un paysage amnésique et le paysage et moi nous regardons incrédules, dans l'absence. | Cela demeure cependant une fiction. |
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Il ne fait jamais vraiment froid ni jamais vraiment chaud pour des personnages si on ne le dit pas, si on ne le dit jamais, | Marguerite Duras pensait que la fiction avait toujours, nécessairement, forcément raison. | Je
reconnais sans
peine, dis-je,
que l'imagination peut s'accomplir de cette manière, s'il est vrai
qu'il existe un corps ; et parce qu'aucune autre façon de l'expliquer
aussi appropriée ne me vient à l'esprit, je conjecture de
là, selon toute probabilité, que le corps existe... Descartes
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Je m'arrête un peu là à scruter l'absence de souvenirs. | ... et quand je revois les lieux où nous sommes déjà allés, je pourrais presque trembler. | J'avais la tristesse des jours avec moi... |