Roland Barthes - Collège de France - séance du 15 décembre 1979
En ton absence, c'est moi qui dans les livres porterai ton souvenir.
| Diégèse | Le texte en continu | ||||||||
| mardi 28 septembre 2010 | 2010 | ||||||||
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du
texte |
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| « Ce
soir je me suis senti d'un talent anxieusement contenu. » Roland Barthes - Collège de France - séance du 15 décembre 1979 |
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| Ce que je retiens... (des années précédentes) | ...puis ce que j'écris. | ||||||||
| Reprenant ce même vieux voyage, j'arrive près d'Istanbul et j'ai plaisir, et j'ai pour de vrai plaisir à cette arrivée, à cette visite, à ce paysage et les souvenirs s'allègent et le temps se réchauffe, et les souvenirs d'amour s'allègent et le temps de l'amour se réchauffe, et ton souvenir aussi. | En
ton absence, je lirai les livres et les livres porteront ton souvenir. En ton absence, c'est moi qui dans les livres porterai ton souvenir. |
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| ...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait... | |||||||||
| Reprenant les textes des années passées, parfois, je trouve une phrase, une expression, un bout de phrase que je suis content d'avoir écrits. Mais dès que je le repère, vient l'anxiété de ne plus jamais pouvoir écrire quelque chose d'aussi bien. Dès lors, ce bout de phrase semble provenir d'une parousie de l'écriture, inaccessible. Je sais pourtant que ce bout de phrase n'est pas meilleur en soi que tous les autres bouts de phrase et que mille autres facteurs interviennent dans la réception de ce qui est écrit. Peu importe. Ce « j'ai écrit » rencontre violemment ce « j'ai été », ferment du souvenir et de l'écriture et rien n'y fait, je ne suis plus, je ne peux plus écrire cela aussi bien. | |||||||||
| 28 septembre | |||||||||
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| ... ce thé oriental, noir, âcre comme le souvenir. | Il nous a aussi donné la lenteur de son voyage. | |
Je dis « René Descartes » parce que c'est dans le texte. | ... le sommeil même, ténu, va s'alléger et donner à la nuit toute sa force... | Peu à peu, tes visites me donnaient le désir fou de toi. | ||||