Diégèse




samedi 23 avril 2011



2011
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hier



L'atelier du texte demain










Ce qui s'écrit

La maxime du jour Assez de gens méprisent le bien, mais peu savent le donner.

François de La Rochefoucauld - Maximes

Daniel Contrairement à ce que l'on dit, à ce que l'on entend et aussi, à ce que l'on lit, le plus souvent, ce n'est pas commencer un texte qui est difficile mais le terminer car le terminer, c'est devoir faire face, une nouvelle fois, à ce que l'on sait, que l'on veut ignorer : que l'on aurait pu écrire autre chose.
Le parti pris publicitaire





Le voleur volé est une scène classique de la farce et ce que montre ce film est bien une farce, et bien celle du voleur volé. Mais ici le scénario est plus complexe car le voleur n'est pas vraiment volé. L'homme achète son vol à un enfant... qui ne vole pas. L'homme repart avec le même nombre d'enjoliveurs de roues qu'à l'arrivée. Il a donné quelques pièces à l'enfant comme salaire d'un crime que ce dernier n'a pas commis. Les quelques pièces de monnaie mises dans la main de l'enfant n'achètent donc... rien et redeviennent ce que l'homme refusait de donner : de l'aumône.
Cette forme circulaire neutralise ainsi la farce et donc la morale de la farce. Que dit le slogan écrit ? Il y a beaucoup de talents dans la rue ; aidez-nous à les sortir de là. Comment ? En donnant de l'argent, on peut le supposer. Mais le film vient pourtant de démontrer que, symboliquement, l'argent n'achète rien. Et que même, c'est immoral. L'immoralité mal assumée de l'échange s'exprime chez l'homme par son gloussement gêné lorsqu'il remet l'argent à l'enfant, par la bourrade affectueuse mais désagréable et aussi par le regard de l'enfant qui traduit du ressentiment sinon du mépris. Le message philanthropique est donc lui aussi annulé. Le concepteur du film ne croit pas, en fait, que la philanthropie pourra seule sortir les enfants de la rue tant que les adultes corrupteurs seront en activité. Et dans le film, l'adulte corrupteur quitte tranquillement la scène... Le film est donc plus politique qu'il n'y paraissait et dit surtout que la philanthropie est inefficace sans la politique, voire même qu'elle est inutile, dans tous les cas.












23 avril






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Je peux faire autre chose.
Je ne peux pas arrêter.














2010









... comme l'obscurité de ce temps distendu et désolé...