Diégèse




mercredi 5 janvier 2011



2011
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L'atelier du texte demain










Ce qui s'écrit

La maxime du jour Quelque méchants que soient les hommes, ils n'oseraient paraître ennemis de la vertu, et lorsqu'ils la veulent persécuter, ils feignent de croire qu'elle est fausse ou ils lui supposent des crimes.

François de La Rochefoucauld - Maximes

Gustav Je pourrais jouer toutes les scènes, à travers les âges, de ceux qui « feignent de croire qu'elle (la vertu) est fausse ou qui (ils) lui supposent des crimes ». mais ce qui me vient, ce sont d'abord des décors, ces décors des scènes que je jouerais pour illustrer la maxime. Ce sont des bureaux vastes et solennels. Une table, des dossiers. À gauche du bureau une photo d'enfants encore jeunes. Bureau de ministre ou de haut fonctionnaire, car il faut du pouvoir pour persécuter la vertu. Pourquoi la photo des enfants ? Parce que La Rochefoucauld ne tranche pas la question de savoir, de l'homme, s'il est naturellement bon ou non.
Le parti pris publicitaire





« On ne peut jamais séparer l'énoncé de l'énonciation » disait Barthes dans son cours de 1980 et la lecture des affiches juxtapose parfois curieusement les messages publicitaires, qu'ils soient commerciaux ou institutionnels. Ainsi défilent alternativement sur un panneau « sucette » de la place Martin Nadaud du 20ème arrondissement de Paris deux affiches de la Ville de Paris. L'une est la carte de vœux du Maire, l'autre l'affiche d'une exposition sur Paris pendant l'occupation nazie aux Cordeliers. La première reproduit l'œuvre de l'artiste Michelangelo Pistoletto qui, pendant La Nuit blanche 2010, avait accroché sur la façade de l'hôtel de Ville des inscriptions lumineuses, de formes et de couleurs différentes exprimant dans toutes les langues « Aimer les différences » ; la seconde reproduit une photographie d'époque montrant l'installation de panneaux indicateurs en allemand sur la place de la Concorde.
Et alors ?
Dans les deux cas, il s'agit à Paris d'inscriptions multilingues. L'une est joyeuse et colorée et porteuse d'un message de paix, sans doute artistiquement un peu trop littéral. L'autre est sinistre par son pouvoir d'évoquer instantanément la guerre, le nazisme, l'occupation, la déportation, la collaboration, la défaite.
Et alors ?
Alors rien.











5 janvier






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Je ne sais pas vraiment ce que je devrais raconter et je ne suis pas certaine que cela va pouvoir constituer un récit... Nous n'avons rien à nous dire et peut-être rien à dire.
Je m'éloigne de la torture. Qu'est-ce que les hommes s'autorisent pendant les guerres ? « inlassablement en effet reviennent les opinions accoutumées, et elles s'emparent de ma crédulité... » (Descartes) Les enfants applaudiraient le passage dans les gares pavoisées de la machine folle.

... dans un fantasme sanitaire fasciste...









2010









Je retiens cet espace imaginaire particulier qui serait le lieu de l'écriture...