Diégèse




mercredi 12 janvier 2011



2011
ce travail est commencé depuis 4030 jours (2 x 5 x 13 x 31 jours) et son auteur est en vie depuis 18483 jours (3 x 61 x 101 jours)
ce qui représente 21,8038% de la vie de l'auteur
hier



L'atelier du texte demain










Ce qui s'écrit
Ce qui s'écrit
La maxime du jour Il n'y a guère de personnes qui dans le premier penchant de l'âge ne fassent connaître par où leur corps et leur esprit doivent défaillir.

François de La Rochefoucauld - Maximes

Gustav J'exagère. J'en fais trop. Je joue. Et si je me souviens bien de ce qui aurait pu annoncer la suite, je me dis que j'ai exagéré, que j'en ai fait trop et je ne joue plus.
Le parti pris publicitaire





Elle a les yeux de sa mère, il a les traits de son père, elle a le caractère de sa mère... locutions figées utilisées dès l'enfance et répétées par l'entourage jusqu'à ce qu'elles deviennent un attribut intégré à la façon de se nommer. Je m'appelle X et j'ai les yeux de ma mère semblent dire certaines et certains, jusque dans l'affairement d'un corps à corps.

Ainsi, forger un slogan publicitaire sur ces locutions, c'est mettre en jeu l'identité et jouer gros. Le slogan des affiches de la campagne pour « Club Med Gym » ne cite que l'un des parents des personnages. L'entreprise en tant que concept et lieux spécifiés d'activités sportives prend donc la place fantasmatique de l'autre parent ou d'un autre parent. « Elle a les yeux de sa mère mais pour le reste... c'est son père tout craché. » Mais alors, quelle est cette filiation inattendue qui vient se substituer à la filiation biologique ? Le nom de l'entreprise, en noir et en rouge, fait apparaître son insigne distinctif, le trident. Il s'agit certes, dans l'ordre du dénoté, du trident de Poséïdon. Mais les insignes sont des signes et les signes sont par nature polysémiques et le trident est aussi l'un des attributs du diable. « Club Med Gym », deuxième parent fantasmatique de ses clients, parent fourchu, tridentisé de Rosemary's baby ? Et je vois ensuite, dans un mouvement de surinterprétation, que la photographie ne montre pas l'extrémité des membres de la jeune femme...

Et puis il y a encore la formule accolée au nom de marque appelée, je crois, « base line » et qui tient du mantra ou de la formule magique. C'est ici « un corps sain dans un esprit sain » qui renverse volontairement la proposition latine du « mens sana in corpore sano", « un esprit sain dans un corps sain ». Le monde de « Club Med Gym » est donc un monde où les valeurs sont inversées jusqu'à remettre en cause la filiation et l'identité mêmes de celles et de ceux qui, de clients sont devenus adeptes, succubes malgré eux mais consentants d'un fantasme hygiéniste de la société de consommation.








Repentir On me fait justement remarquer que la « base line » de Club Med Gym n'est pas « un esprit sain dans un corps sain » mais « un corps sain dans un esprit club ». L'inversion repérée est bien présente mais elle est comme doublée, presque festonnée, d'un jeu de mot final car il s'agit bien là d'un jeu de mot sur « esprit » qui n'est pas pris ici au sens du « mens » latin mais au sens assez commun de l'expression figée « c'est ça l'esprit. » Et cela renforce le message qui serait qu'en faisant du sport, on rejoint le groupe sinon la secte de celles et de ceux qui font du sport. Le club propose d'échapper à la détermination de ses gènes et de remplacer un eugénisme fantasmé par un eugénisme social.











12 janvier






2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000



Ce personnage exagère.
Effet de style encore, le texte se fait gouffre, vide, l'idée que tout est faux entraînant la pensée même en tourbillons ou en volutes.
... dans une fausse méditation amusée... ... cette condamnation légère de toi qui ne sais pas aimer... Mais je joue.









2010









Je ne retiens rien de particulier, sinon que la mémoire est floue et que l'écriture des jours est plus floue que la mémoire des jours.