François de La Rochefoucauld - Maximes
Mais ce qui est intéressant, ce qui fait exercice, c'est que l'éloignement rend plus visibles les manipulations du message. Ainsi, cet homme se révèle à la fin du film comme soumis, voire terrorisé par son épouse, sa « gosse » comme dans une chanson de Ferrat où elle ne porte pas de lunettes de soleil. Le film, à son premier niveau, joue sur ce contraste comique mais il convoque aussi, en référence, tous les films qui font apparaître cette même figure du prolo gouailleur peut-être un peu truand. Dans ce champ-là, dans cette catégorie, le personnage est d'emblée dénoncé comme non crédible. La chute est d'avance annoncée, car il s'agit d'une sous-catégorie et c'est celle du « mariole ». Le message est donc très clair, avec ou sans machine, la vaisselle n'est pas une affaire d'homme, du vrai, du dur. Joli exemple publicitaire de l'antiphrase.
Si cela s'entend, cela doit aussi se voir, et c'est la position du personnage qui montre alors son caractère « efféminé ». La nonchalance, pieds sur la table, se retourne soudain pour montrer un homme qui, en fait, montre ses fesses. Et là, le message est plus violent et plus cru, car, ce que l'on voit, et que l'on n'entend pas, c'est qu'un homme qui s'occupe de la vaisselle est un enculé.
