Les
collants
présentés dans ce film publicitaire sont des collants sophistiqués et
pour marquer cette sophistication, le publicitaire propose un scénario
sophistiqué, ce qui est une forme, sophistiquée, de redondance. La
jeune fille enfilant l'accessoire suggestif aurait pu, alors qu'elle
veut aller à une fête, fantasmer une main d'homme sur sa propre jambe
dénudée. Mais non. C'est la jambe de sa mère caressée qu'elle fantasme,
refoulant brusquement la scène qui suivrait. Soit, et l'on passera sur
le fait que la mère tombe la serviette avant d'être dissimulée, en
supposant que ce n'est que pour la caméra, ce qui, dans un certain
ordre diégétique, est la vérité stricte.
La manipulation est cependant si évidente que l'on retiendra seulement
ce que dit l'adolescente : « de toute façon j'ai jamais le droit de rien
faire », et donc même pas de fantasmer.
Et puis il y a ce détail que l'on peut sur-interpréter tellement ce
film
est ennuyeux. La jeune fille n'est pas amoureuse de son père mais son
père est amoureux d'elle, en témoigne la clé de la voiture posée sur le
lit, symbole du char d'Œnomanos, amoureux de sa propre fille, char que
sa fille Hippodamie avait truqué pour tuer son père et pouvoir épouser
Pélops, son prétendant.
Vous ne le croyez pas ? Vous avez raison. C'est une fausse piste.
