La
campagne de 2009 pour le lancement du nouveau système d'exploitation de
Microsoft est paradoxale. La jeune femme affirme qu'elle est
« PC », ce
qui s'oppose par ellipse à être « Mac » donc Apple. Elle
affirme dans le
même temps qu'elle se souciait que son ordinateur « plante »,
et sans
doute régulièrement, car sinon, ce ne serait pas un souci capable de
susciter le désir d'un ordinateur qui ne plante pas.
La technique utilisée ici est d'assumer le non dit. Windows plantait,
on le dit tout en disant que la nouvelle version ne plante plus. Mais
cela reste non dit, donc refoulé. Le doute subsiste donc sur la
sincérité et même la lucidité de l'annonceur et de la cliente. Elle
craint d'ailleurs de ne pas avoir été entendue... alors que ça s'entend
très bien. L'argument publicitaire est ainsi retourné et cette campagne
est en conséquence la meilleure campagne publicitaire pour Apple.
Mais qu'est-ce qu'elle regarde, à la terrasse du café, sur son
ordinateur qui ne planterait pas ? Un fox-terrier. N'est-ce pas ce
chien rusé qui va débusquer le renard ?
Et, enfin, cette Jeanne d'Arc informatique a entendu des voix.
