On
se demande parfois ce
que le produit vient faire dans la scène qui se joue. Car tout indique
dans ce film qu'il s'agit d'une scène, assez mal jouée d'ailleurs, par
de mauvais acteurs qui ne sont pourtant pas mauvais et qui donnent
l'impression de le faire exprès.
Les choses sont claires et annoncées dès le début du film. Le plombier
n'est pas le plombier et la femme... est une éponge. La douche est en
fait une baignoire. Tout cela, comme dans un film pornographique de
mauvaise qualité, suffit à érotiser la situation. « Tu n'es pas
mal
en... » se disent-ils pour, hors champ et hors diégèse, laisser le
spectateur imaginer ce qui va se passer.
Dans ce film, la scène support ne sert à rien, sinon à servir d'écrin à
la publicité elle-même. L'annonce de la marque et du slogan, associée à
la musique habituelle, intervient comme une pause publicitaire au sein
même du film publicitaire, mise en abyme comme le personnage féminin
est mis en abyme dans le miroir de la salle de bain. Ce redoublement
semble dire que la même scène se joue et se rejoue ? qu'elle n'est
pas
nouvelle mais bien, pour les personnages, une scène habituelle.
Alors, qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
Puisqu'il ne s'agit pas
d'un plombier mais de jouer au plombier, comme les enfants jouent au
docteur, il ne s'agit pas de boire du café mais de faire comme si.
Ce que dit la publicité, c'est que ce n'est pas du café... pour de
vrai... que ce n'est pas du « vrai » café et ce, depuis
longtemps.
