Diégèse








dimanche premier avril 2012



2012
ce travail est commencé depuis 4475 jours (52 x 179 jours) et son auteur est en vie depuis 18928 jours (24 x 7 x 132 jours)
ce qui représente 23,6422% de la vie de l'auteur deux mille sept cent quatre semaines de vie
hier



L'atelier du texte demain















Ce qui s'écrit











Noëmie Cela ne fait que quelques jours que nous sommes à Paris et je voudrais, déjà, repartir et lorsque je veux partir, c'est Venise qui apparaît, ou plutôt, l'image mentale de Venise. Je crois que je vais retourner à Venise avant qu'elle disparaisse comme je m'éclipse parfois, déchirée, engloutie, perdue dans ce souvenir que je ne retiens pas. Je suis Venise, le temps d'une pause, d'une petite pause, d'une toute petite pause.
Mais je sais que le temps qui passe a d'autres artifices qui feront que je repartirai ailleurs mais que Venise demeurera.
Tout cela n'a pas beaucoup d'importance.
Mathieu Venise n'est jamais qu'une image mentale. Le réel de Venise, qui n'est pas Venise puisqu'il n'est pas nommé est certainement éloigné, de ce que je peux en apercevoir, de Venise elle-même. C'est sans doute parce que l'image mentale, l'image que l'on se fait, l'image du scénario fantasmatique, l'image du souvenir, l'image brève, la succession d'images ou cette image à jamais solitaire, toutes ces images sont muettes et que Venise, véritable, n'est jamais complètement silencieuse.
Daniel Je peux aussi contrôler l'image que vous avez de Venise, car ce ne sont pas vos gestes, ce ne sont pas vos actes, ce ne sont pas vos mouvements, ce ne sont ni vos actes passés, ni vos actes à venir qui sont sous contrôle, c'est leur sens, c'est tout leur sens, et jusqu'au sens de Venise elle-même. Mais de cela, Mathieu n'a rien à en dire.
Gustav Et pourquoi devrait-il en dire quelque chose alors même que ce n'est pas son sujet. Et surtout pourquoi devrait-il entrer dans le jeu paranoïaque d'un auteur paranoïaque comme toi ?










premier avril







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Cela n'a pas beaucoup d'importance.
... le temps d'une pause, d'une petite pause... Ce ne sont pas vos gestes, ce ne sont pas vos actes, ce ne sont pas vos mouvements, ce ne sont ni vos actes passés, ni vos actes à venir qui sont sous contrôle, c'est leur sens, c'est tout leur sens.
Et pourquoi devrait-il en dire quelque chose alors même que ce n'est pas son sujet...

Le temps qui passe a d'autres artifices...








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Je vais retourner à Venise avant qu'elle disparaisse comme je m'éclipse parfois, déchirée, engloutie, perdue dans ce souvenir que je ne retiens pas. Sans doute parce que l'image mentale, l'image que l'on se fait, l'image du scénario fantasmatique, l'image du souvenir, l'image brève, la succession d'images ou cette image à jamais solitaire, toutes ces images sont muettes...