Diégèse |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
mardi 3
avril 2012 |
|
|
|
|
2012 |
ce
travail est commencé
depuis 4477 jours (112
x 37 jours) |
et son
auteur est en vie
depuis 18930 jours
(2 x 3 x 5 x 631 jours) |
ce qui représente 23,6503% de
la vie de l'auteur |
|
hier |
|
|
|
|
L'atelier du
texte |
demain
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ce
qui s'écrit |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mathieu |
Quand
j'ai été engagé par Gustav, je
l'interrogeais souvent sur son enfance, pensant que l'enfance
pouvait traverser son amnésie. Ce qui revenait alors ne
ressemblait cependant pas à des souvenirs mais plutôt à des sentiments,
parfois
doux et parfois violents, qui passaient dans ses yeux, nuées de passé
ou
bribes chantonnantes.
Son enfance aussi était sans mémoire. |
Gustav |
Ce
qui revenait alors, à ce questionnement didactique, ce n'était pas des
souvenirs, c'était le
temps, tout ce
temps perdu, à écouter quelques mots sans grande
signification ni sans grand espoir. Car c'est cela l'enfance,
l'obligation sans cesse rejouée, plus, tard,
adulte, d'écouter les péroraisons informes des autres. toi aussi,
Mathieu, tu es sans souvenirs d'enfance car ils ne disaient rien et tu te souviendrais
de ce rien ? |
Daniel |
L'enfance,
c'est la métaphore du commencement et non l'inverse et cela se rejoue
avec les saisons. Les
commencements de printemps sont blancs et le blanc
est la métaphore du vide et le vide est la métaphore de l'absence
et ainsi le printemps, par translation hasardeuse, est la métaphore
de l'absence. C'est
le printemps. |
Noëmie |
Parce
que vous pensez que vous
vous rappelez le début ? D'un récit, on en connaît
l'apogée,
jamais le début. Nous
ne connaissons pas le début de notre histoire car
nous ne connaissons pas l'apogée de notre histoire. C'est encore
aujourd'hui une de ces
journées qui me lassent, et pourtant, ce sera peut-être l'apogée de
mon histoire. C'est indécidable, terriblement indécidable. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
avril
|
|
|
|
|
|
|
|
2009 |
2008 |
2007 |
2006 |
2005 |
2004 |
2003 |
2002 |
2001 |
2000 |
On en
connaît
l'apogée. |
C'est
le temps. |
|
Est-ce
que vous vous rappelez le début ? |
|
|
|
Et tu te
souviendrais ? |
... c'est
tout ce temps perdu, à écouter quelques mots sans grande
signification ni sans grand espoir... |
Encore
une de ces journées qui me lassent. |
|
|
|
|
|
|
|
|
2011 |
2010 |
|
|
|
|
|
|
|
|
Je
l'interrogeais souvent sur son enfance. Ce qui
revenait alors ne
ressemblait pas à des souvenirs mais plutôt à des sentiments, parfois
doux et parfois violents qui passaient dans ses yeux, nuées de passé ou
bribes chantonnantes. |
Je
retiens que les commencements de printemps sont blancs et que le blanc
est la métaphore du vide et que le vide est la métaphore de l'absence
et qu'ainsi le printemps, par translation hasardeuse, est la métaphore
de l'absence. |