Diégèse








mardi 10 avril 2012



2012
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L'atelier du texte demain















Ce qui s'écrit











Gustav On dit de moi que j'ai perdu la mémoire mais je n'ai perdu que des souvenirs. Ma mémoire est intacte. J'ai seulement effacé ce récit intérieur qui fait que l'on a déjà vécu ce que l'on vit, que l'on a déjà joué ce qui se joue et quand je tente d'imaginer, il ne vient aucune image. Je sais désormais que l'imaginaire est un récit et j'ai compris que de ces idées sans images, ces idées hors de l'imaginaire, nous ne savons rien. Parfois, seulement, un peu, au détour du désir.
Mathieu Tu as raison. Il arrive de parler sans que la parole s'associe à des idées qui soient aussi des images. Quand je faisais de la politique, parfois, je parlais, ils applaudissaient parfois, plus ou moins fort et je ne ressentais moi qu'un immense désarroi. Cela se produisait aussi pendant les interviews. On me demandait de m'expliquer.
Après tout, pourquoi aurais-je dû m'expliquer ? Il n'y avait rien à expliquer.
Noëmie Il en va du sens et de l'imaginaire comme du plaisir et de la douleur. Ainsi, le plaisir est-il une privation de douleur ou la douleur une privation de plaisir ? C'est indécidable. De même, le sens naît-il d'une image ou l'image naît-elle du sens ? C'est tout autant indécidable.
Daniel Entre le sens et l'image, je n'aurais pas choisi. Il n'y a dans l'écriture ni sens, ni image, il n'y a que la possibilité de la lecture. Pour le reste, c'est indéchiffrable.










10 avril







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Je parlais, ils applaudissaient parfois. De ces idées nous ne savons rien.
Après tout, pourquoi devrais-je expliquer ?
Ainsi, le plaisir est-il une privation de douleur ou la douleur une privation de plaisir...

Je n'aurais pas choisi.








2011 2010








J'effaçais ce récit intérieur qui fait que l'on a déjà vécu ce que l'on vit, que l'on a déjà joué ce qui se joue. Je tente d'imaginer mais il ne vient aucune image.