Diégèse








jeudi 26 avril 2012



2012
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L'atelier du texte demain















Ce qui s'écrit











Mathieu Gustav, dans son absence de souvenirs, me touche car à plusieurs moments de ma vie, j'ai pu lui ressembler. Et je me souviens de ces jours où il y avait en moi comme de la brume. Je me souvenais mais il y avait de l'oubli et de l'oubli grandissant de choses essentielles et ténues comme l'oubli du sourire des enfants. Cela m'arrive encore quelquefois et je place alors le monde dans une opposition qui stérilise le monde.
Gustav Je me suis débrouillé avec l'absence de souvenirs car je les invente. et je les invente à partir des impressions. Je regarde et 'ai des impressions. Alors pour justifier ces impressions, j'invente l'émotion et pour justifier l'émotion, j'invente le souvenir. C'est simple. C'est efficace. Je sais que tous font cela. Mais ils ne le savent pas toujours. Ce qui peut arriver de pire, c'est de croire à ses propres souvenirs.
Noëmie Je comprends ce que tu dis. C'est comme les saisons. Je sors. I y a cette fraicheur sur ma joue, humide et gracile et puis qui s'estompe. C'est un souvenir. Je le nomme. Et puis il y a le printemps. Mais au fond le printemps ne sert à rien et les journées n'ont aucun rythme. Il y avait juste cette fraîcheur sur ma joue.
Daniel Je ne sais pas si vous avez raison. Le souvenir n'est pas qu'une impression. Je sais quant à moi que si je ne regarde pas, si je ne vais pas regarder ce qu'on fait les personnages, ce qu'ils n'ont pas fait, ce qu'ils ont dit, ce qu'ils n'ont pas dit, je ne sais pas, j'ai oublié. Et cela n'est pas une impression.










26 avril







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Le printemps ne sert à rien et les journées n'ont aucun rythme.
Si je ne regarde pas, si je ne vais pas regarder ce qu'on fait les personnages, ce qu'ils n'ont pas fait, ce qu'ils ont dit, je ne sais pas, j'ai oublié. Et puis il y a le printemps.

... et l'oubli du sourire des enfants.
... dans une opposition qui se stérilise...








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Il y avait en moi comme de la brume. Alors pour justifier ces impressions, j'invente l'émotion et pour justifier l'émotion, j'invente le souvenir.