Diégèse |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
dimanche
29 avril 2012 |
|
|
|
|
2012 |
ce
travail est commencé
depuis 4503 jours (3 x
19 x 79 jours) |
et son
auteur est en vie
depuis 18956 jours
(22 x 7 x 677 jours) |
ce qui représente 23,7550% de
la vie de l'auteur |
deux mille sept cent huit
semaines de vie |
hier |
|
|
|
|
L'atelier du
texte |
demain
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ce
qui s'écrit |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Gustav |
Dans
cette absence de la mémoire, j'ai pourtant des souvenirs mais ces
souvenirs ne sont pas scénarisés.
En cela je suis certains que ce ne sont pas des fantasmes puisque ce
qui
caractérise les fantasmes, c'est précisément la scénarisation de la
pulsion. Mes souvenirs s'approchent donc de la pulsion et pour en
rendre compte je n'aurais que l'art.
Mais quel art ?
Qui saurait dire
cela, qui saurait annoncer,
deviner,
dévoiler ? |
Daniel |
Ce ne sera pas moi.
Non que je ne sache pas le faire mais je ne veux pas le faire car si je
le faisait, ce serait
cela le spectacle
qui commence. Or, je
ne veux pas participer au spectacle du monde.
Pour t'aider à revenir vers le souvenir, je voudrais utiliser d'autres
modes littéraires car
il y a l'anamnèse
et il y a le texte, qui n'est pas qu'un précipité d'anamnèse, qui gagne
son autonomie et que l'on peut toucher, et que l'on peut caresser et
que parfois, on peut aimer.
C'est alors
qu'il s'agit vraiment de littérature et non, justement, de
support fantasmatique à un autre récit. |
Mathieu |
Je
comprends cela et je le pratique avec mes clients gravement malades et
condamnés par la médecine à mourir dans un délai plus ou moins
prévisible. Je leur sers alors d'ami car ils savent qu'ils
peuvent compter
sur mon absence de compassion.
Il n'y a rien de plus angoissant pour un grand malade que de devoir
côtoyer des amis supposé qui se complaisent par avance dans le récit de
sa propre mort à venir, récit ressassé, fantasme. |
Noëmie |
Ce
que tu dis est juste. C'est
comme une explication de texte. Je croyais que par le récit
j'allais être plus savante et connaissante mais je sais désormais que
c'est le récit qui
pourrait empêcher
que ma connaissance s'accroisse de plus en plus jusqu'à l'infini.
Et puis il y a ces récits qui ne cherchent que le rappel du plaisir. On
plante le décor. Quelques mots pour une évocation. Ce qui revient c'est
alors le soupir.
Je te laisse dans
le secret le plus grand et le dégoût parfois.
Je sens encore un
peu de grain de peau dans les
draps repliés.
Je sombre.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
29
avril
|
|
|
|
|
|
|
|
2009 |
2008 |
2007 |
2006 |
2005 |
2004 |
2003 |
2002 |
2001 |
2000 |
Mais ils
savent qu'ils peuvent compter
sur mon absence de compassion. |
Oui,
c'est comme une explication de texte... |
|
Ce serait
cela le spectacle
qui commence. |
Qui
saurait dire cela, qui saurait annoncer,
deviner,
dévoiler ? |
... mais je
sais désormais ce qui pourrait empêcher
que ma connaissance s'accroisse ainsi de plus en plus jusqu'à l'infini.
|
|
Je sens
encore un peu de grain de peau dans les
draps repliés, je sombre. |
Je te
laissais dans le secret le plus
grand... |
... et le dégoût parfois.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2011 |
2010 |
|
|
|
|
|
|
|
|
Dans
cette absence de la mémoire, j'ai pourtant des souvenirs mais ces
souvenirs ne sont pas scénarisés. |
Car il y
a l'anamnèse
et il y a le texte, qui n'est pas qu'un précipité d'anamnèse, qui gagne
son autonomie et que l'on peut toucher, et que l'on peut caresser et
que parfois, on peut aimer. |