Diégèse








vendredi 3 février 2012



2012
ce travail est commencé depuis 4417 jours (7 x 631 jours) et son auteur est en vie depuis 18870 jours (2 x 3 x 5 x 17 x 37 jours)
ce qui représente 23,4075% de la vie de l'auteur six cent trente-et-une semaines d'écriture
hier



L'atelier du texte demain















Ce qui s'écrit











Noëmie Je croyais pouvoir tout imaginer, et puis rien, que de la couleur, que des couleurs agencées, bien réelles. Je croyais pouvoir tout imaginer et je n'arrive plus à imaginer. Il y avait des odeurs italiennes de vacances... Puis il n'y avait plus rien tant le temps et l'âge qui avancent de concert se moquent bien des souvenirs et de l'imagination des souvenirs. Comment faisions-nous ? Comment faisions-nous avant ?
Je n'ai donc plus aucune imagination et c'est pourquoi il m'est difficile de me souvenir car, ces petites choses, ces événements, ces paysages de voyage, je ne sais pas où les ranger dans ma mémoire car tout cela ne me raconte aucune histoire.
Daniel Mais il n'y a aucune histoire. L'attention au présent, cette attention qui se porte ensuite vers l'écriture, cette attention qui se note, n'est pas autobiographique. Et il n'y a jamais d'histoire qu'autobiographique. Ce qui se passe ici, maintenant à Pavie, est d'un ordre différent.
Mathieu Avant, il y avait la possibilité de la rencontre. Désormais, quand la rencontre est évoquée, quand une rencontre est évoquée, ce dont je me souviens, ce dont je me souviens d'abord, puis ensuite, puis seulement, c'est du mot « rencontre », je me souviens du sentiment que le mot « rencontre » peut provoquer. Les mots ont remplacé nos sentiments. Et les images aussi parfois.
Gustav Moi je n'ai plus de souvenirs et souvent je n'ai plus de mots et l'absence des mots ne pèse ni sur les jours ni sur les nuits. Mais je crois savoir qu'avant, pour nous souvenir de cela qui n'était rien, nous regardions les détails.
Noëmie Il y a certainement que tout cela apparaît désormais programmé et que cette année-là, nous étions arrivés à l'improviste.










3 février






2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000
Nous regardions les détails. Je n'arrive plus à imaginer.
Quand la rencontre est évoquée, quand une rencontre est évoquée, ce dont je me souviens, ce dont je me souviens d'abord, puis ensuite, puis seulement, c'est du mot « rencontre », je me souviens du sentiment que le mot « rencontre » peut provoquer. L'absence des mots ne pèse ni sur les jours ni sur les nuits... Je croyais pouvoir tout imaginer, et puis rien, que de la couleur, que des couleurs agencées, bien réelles.
... il y avait des odeurs italiennes de vacances... ... dans le temps et l'âge qui avancent de concert et qui se moquent bien des souvenirs. J'étais arrivé à l'improviste.








2011 2010








Je n'ai aucune imagination et c'est pourquoi il m'est difficile de me souvenir car, ces petites choses, ces événements, ces paysages de voyage, je ne sais pas où les ranger dans ma mémoire car tout cela ne me raconte aucune histoire. L'attention au présent, cette attention qui se porte ensuite vers l'écriture, cette attention qui se note, n'est pas autobiographique.