Diégèse |
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vendredi 17 février
2012 |
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2012 |
ce
travail est commencé
depuis 4431 jours
(3
x 7 x 211 jours) |
et
son
auteur est en vie
depuis 18884
jours
(22 x 4721 jours) |
ce
qui représente 23,4643% de la vie de l'auteur |
six
cent trente-trois semaines d'écriture |
hier |
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L'atelier du
texte |
demain |
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Ce
qui s'écrit |
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Noëmie |
C'est le dernier jour
de cette résidence à Bellagio. Je rassemble sans
grande patience toutes les paperolles griffonnées pendant ce séjour, je
scrute la chambre
comme si je n'oubliais rien alors que je laisse ici tous ces instants
et parfois même un peu d'espoir. Quel serait le
barycentre de tous ces
instants accolés, abouchés, ces instants au bord de l'évanouissement ?
Je suis restée
avec des souvenirs épars,
aussi épars que les objets d'une chambre cambriolée. Je regarde
alors pour la première fois le décor de la chambre.
Je
ne prête jamais attention aux décors des chambres d'hôtel. Je suis sans
goût pour la décoration. Dans une chambre d'hôtel, quelle que soit sa
qualité, la décoration hurle à force de se désigner elle-même. Chaque
objet se pavane, tonitruant sa fonction décorative avec tant de morgue
que je ne rentre qu'à la nuit, laisse les lumières éteintes et
m'échappe dans un rêve sans décor, dans le flou, dans
la nuit encore, agencée dans le
sommeil, je
renonce pour toujours
à te connaître et je ferme les yeux sur ton sourire, légèrement. |
Daniel |
Moi aussi, je
me prépare à quitter Bellagio. J'arrête d'abord d'écrire. Puis c'est le poème qui
s'arrête, ce poème continu, ce poème qui
continuera et qui recommencera, cette ode, cette louange. |
Gustav |
Je ne
comprends pas vraiment cette pulsion élégiaque. |
Mathieu |
On
entend presque des violons... italiens et la voix d'un chanteur qui
dirait qu'il neige
sur le lac... de Côme. C'est ridicule mais
c'est
drôle. |
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17 février |
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2009 |
2008 |
2007 |
2006 |
2005 |
2004 |
2003 |
2002 |
2001 |
2000 |
Je suis restée avec des
souvenirs épars,
aussi épars que les objets d'une chambre cambriolée. |
C'est le dernier jour
de cette résidence à Bellagio. |
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Quel serait le
barycentre de tous ces
instants accolés, abouchés, ces instants au bord de l'évanouissement ? |
Dans le flou, dans
la nuit encore, agencée dans le
sommeil. |
... je renonce pour
toujours
à te connaître et je ferme les yeux sur ton sourire, légèrement. |
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Je rassemble sans
grande patience toutes les
paperolles griffonnées pendant ce séjour, je scrute la chambre
comme si je n'oubliais rien... |
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2011 |
2010 |
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Je
ne prête pas attention aux décors des chambres d'hôtel. Je suis sans
goût pour la décoration. Dans une chambre d'hôtel, quelle que soit sa
qualité, la décoration hurle à force de se désigner elle-même. Chaque
objet se pavane, tonitruant sa fonction décorative avec tant de morgue
que je ne rentre qu'à la nuit, laisse les lumières éteintes et
m'échappe dans un rêve sans décor. |
Puis c'est le poème qui
s'arrête, ce poème continu, ce poème qui
continuera et qui recommencera, cette ode, cette louange. |