Diégèse | |
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vendredi 6 janvier 2012 | |
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2012 | ||||
ce travail est commencé depuis 4389 jours | et son auteur est en vie depuis 18842 jours (2 x 9421 jours) | ||||||||
ce qui représente 23,2937% de la vie de l'auteur | six cent vingt-sept semaines d'écriture | ||||||||
hier | |
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L'atelier du texte | demain | |||
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Ce qui s'écrit | ||||
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Mathieu | Alerté
par l'actualité et cherchant un but de promenade qui ne soit pas trop
guidé, j'ai cherché longtemps la rue Jeanne-d'Arc de Nice avant de la
trouver. On m'avait vite indiqué « la Meringue », église
immaculée au
byzantinisme de coupoles, bien calée à l'angle de la rue Charles Péguy.
C'est derrière que je l'ai trouvée, cette petite rue modeste, sombre
presque, cette ruelle, sans faste et sans célébration. Car la figure de
la Pucelle doit apparaître bien lointaine au comté niçois et cette
histoire, quoi qu'il en soit, est une figure du Nord, un mythe de
l'annexion et un mythe désormais annexé. Les brumes de la Meuse endormeuse n'ont jamais
atteint les collines de Cimiez. J'ai alors rendu visite à Catherine Segurane, résistant aux Français alors alliés aux Ottomans contre la Savoie. Il n'y avait ce jour-là aucun discours sous le bas relief de la rue Sincaire mais la légende méridionale a bien été annexée aux discours d'un nouvel ordre nouveau. Les conseillers des uns et des autres, qui n'ont pas toujours les outils de description adéquats voulant oublier les Français pour ne retenir que les Turcs. Je suis reparti accablé vers les hauteurs de la Villa Arson où nous logerons quelques jours, saluant au passage Garibaldi, altier au centre des arcades, glissant sous la place Yves Klein, bleue dans le soir bleu de la côte d'azur. Je me suis alors rappelé. Je suis déjà venu ici, il y a longtemps. Je ne sais même plus si j'étais seul, encore, déjà. Je ne sais même plus si j'étais dans le malheur de l'acédie, incapable déjà d'aimer. Je ne sais même plus si j'étais malheureux, communiant avec toute la douleur du monde car être malheureux, comme dit Barthes, se traduit souvent par l'impossibilité d'aimer. Et c'est cette absence qui fait ce texte car il y a souvent beaucoup d'un autre inaccessible dans un texte. |
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Daniel | Péguy n'est jamais allé à Nice et Catherine Segura n'est pas une sainte. | ||||||||
Noëmie | Pourquoi faut-il que les femmes, pour rester dans l'histoire de France, aient dû s'inventer des qualités guerrières ? Fantasme de mâle... | ||||||||
Gustav | Mathieu a raison. Catherine Segurane aussi a été récupérée par les « identitaires » niçois, qui sont tentés d'en faire une égérie de la résistance à l'islam. Tout à l'heure, le chauffeur de taxi, curieusement progressiste, me rappelait qu'il y avait eu plus de Niçois rassemblés dans les rues de Nice pour Pétain que pour de Gaulle... | ||||||||
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J'ai déjà évoqué toute la douleur du monde... | Je suis déjà venu ici il y a longtemps. | |
Je n'ai pas d'outils de description. | |
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Il y a souvent beaucoup d'un autre inaccessible dans un texte. | ... car être malheureux, ça se traduit souvent par l'impossibilité d'aimer. |