Diégèse |
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vendredi 15
juin 2012 |
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2012 |
ce
travail est commencé
depuis 4550 jours
(2 x 52
x 7 x 13 jours) |
et
son
auteur est en vie
depuis 19003
jours
(31 x 613 jours) |
ce
qui représente
23,9436% de la vie de l'auteur |
six
cent cinquante
semaines d'écriture |
hier |
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L'atelier du
texte |
demain |
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Ce
qui s'écrit |
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Gustav |
Je ne savais plus rien
choisir et j'étais comme sans désir. Car sans
souvenirs, il m'était devenu impossible de choisir car tous les choix
sont fondés sur une part de mémoire de choix précédents
et la vie
pourrait ainsi être décrite comme cela : se souvenir et
choisir.
Si je ne choisissais plus, je n'étais plus vraiment vivant.
Je regarde le paysage. Le croisement des routes. Rien ne peut mettre
sur
la voie. Je m'arrête là. |
Mathieu |
Tu
hésites encore trop aujourd'hui dans tes choix et, ces hésitations, je
remarque qu'elles
dépendent du concours de deux causes conjointes : la
possibilité du choix et l'impossibilité du choix. C'est donc une
aporie qui ne peut se résoudre, non pas par un choix, mais par une
forte détermination du hasard. Toutes ces routes devant toi et tu dois
alors te rappeler que le
pluriel est une
facilité
et un mensonge. Car tout de suite après que tu te seras engagé ici ou
là il n'y aura jamais eu d'autre choix et ce, pour l'éternité. |
Noëmie |
Le
choix se fait toujours par le corps et dans un paysage c'est le corps dans le
paysage qui fait choisir le paysage.
Je me demande pourquoi les maisons neuves arborent ici toutes ces fausses pierres.
C'est épouvantable.
Il y en a tous les kilomètres et je pourrais compter chaque
kilomètre. C'est pourquoi je préfère la mer. Tu te rappelles
lorsque nous étions sur ce bateau qui nous menait vers un restaurant
de pêcheur. Il y a longtemps. C'était la nuit. Je me sentais
coupable. |
Daniel |
Je retiens que dans le
souvenir, comme dans les récits, c'est la nuit qui rend
coupable et c'est aussi la nuit qui
sauve de la culpabilité. |
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15 juin
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2002 |
2001 |
2000 |
Rien ne
peut mettre
sur
la voie. |
Le corps
dans le
paysage. |
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C'est
épouvantable. |
Le pluriel
est une
facilité. |
... je
remarque qu'elles
dépendent du concours de deux causes conjointes... |
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... dans
toutes ses fausses pierres... |
... et je
pourrais compter chaque kilomètre... |
Tu te
rappelles
lorsque nous étions sur ce bateau qui nous menait vers un restaurant
de pêcheur... |
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2011 |
2010 |
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Sans
souvenirs, il m'était devenu impossible de choisir car tous les choix
sont fondés sur une part de mémoire de choix précédents et la vie
pourrait ainsi être décrite comme cela : se souvenir et choisir. |
Je retiens
que dans le souvenir, c'est la nuit qui rend coupable et c'est aussi la
nuit qui
sauve de la culpabilité. |