Diégèse |
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mardi 26
juin 2012 |
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2012 |
ce
travail est commencé
depuis 4561 jours (4561
est un nombre premier) |
et son
auteur est en vie
depuis 19014 jours
(2 x 3 x 3169 jours) |
ce qui représente 23,9876% de
la vie de l'auteur |
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hier |
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L'atelier du
texte |
demain
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Ce
qui s'écrit |
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Gustav |
« Ici et
maintenant »... Voilà ce qui devrait être à tous donné. Et voilà
ce qui ne m'est pas donné car, sans mémoire, il n'y a
pas d'ici, pas plus de maintenant.
Cependant, constatant cela, je m'aperçois que je ne suis pas seul. Et
j'ai tant de semblables qui sont sans ici et sans maintenant que j'en
ai le tournis. |
Mathieu |
Tu
as raison car en fait ce n'est pas la mémoire qui fait que nous sommes
ici, qui nous donne notre ipséité. Dès lors que nous sommes là et dans
le même temps déjà là, comment
est-ce qu'il faut penser ? |
Noëmie |
Je me moque
de vos interrogations. Ici, à l'évidence, maintenant, évidemment, je
m'invente une Bretagne avec des vagues et des marais salants, rouges
puis
cuivre à mesure que le soleil se donne des couleurs de blé
pâle, voilé.
Car il s'agit bien de perception, qui ne saurait se produire sans
émotion. C'est ainsi que le monde se fait en couleur pour être perçu,
ici, et maintenant aussi.
Et puis, c'est fatigant
de dire
à chaque instant ce que je suis en train de faire, ce que je vais
faire, ce que je fais, ce que je dis, ce que je vais dire. Ces
réseaux sociaux ne sont que des auto-didascalies permanentes et
autistes. Nous devrions cesser. |
Daniel |
Il n'y a rien
à arrêter dans l'écriture car l'écriture voyage quand
elle pourrait s'arrêter. C'est son voyage qui la poursuit. Mais
elle voyage pour traquer une différence et maintenant, les mêmes
rues,
la même asphalte,
les mêmes radios,
les mêmes modes, les mêmes néons
surtout, qui, uniformes, blanchissent les crépuscules. Ici et maintenant, comme
partout. |
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26 juin
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2002 |
2001 |
2000 |
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... c'est fatigant de dire
à chaque instant ce que je suis en train de faire, ce que je vais
faire, ce que je fais, ce que je dis, ce que je vais dire. |
Comment est-ce qu'il faut
penser ? |
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Je
m'invente une Bretagne avec des vagues et des marais salants, rouges
puis
cuivre à mesure que le soleil se donne des couleurs de blé
pâle, voilé. |
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Et maintenant, les mêmes
rues,
la même asphalte,
les mêmes radios,
les mêmes modes, les mêmes néons
surtout, qui, uniformes, blanchissent les crépuscules. |
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2011 |
2010 |
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Cependant, sans mémoire,
il n'y a
pas d'ici, pas plus de maintenant. |
L'écriture voyage quand
elle pourrait s'arrêter. |