Diégèse |
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mercredi 16 mai 2012 |
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2012 |
ce
travail est commencé
depuis 4520 jours (23
x 5 x 113 jours) |
et
son
auteur est en vie
depuis 18973 jours
(18973 est un nombre premier) |
ce
qui représente 23,8233% de la vie de l'auteur |
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hier |
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L'atelier du
texte |
demain |
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Ce
qui s'écrit |
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Daniel |
Tu
m'as demandé comment je trouvais mes idées pour écrire. Mais je n'ai
aucune idée et par conséquent aucune idée à trouver. Car l'écrivain
ne vit pas dans un monde de représentation, picorant ici et là des
morceaux de réel pour les intégrer dans un texte à venir. Ce n'est
pas ainsi que cela se passe et s'il utilise le réel, le réel demeure
accessoire, une forme prétexte. En revanche, pour qui écrit, pour qui
écrit vraiment, ne
serait-ce que quelques mots, ne serait-ce qu'une phrase, il y a
toujours des larmes cachées dans ces mots, des larmes cachées dans ces
phrases et jamais on ne sait ensuite, plus tard, sur quoi le texte
pleure. Ce sont les larmes humaines, le liant de l'écriture, les
larmes mêmes de la condition humaine. |
Mathieu |
La
question de l'usage du réel dans l'art est difficile. J'ai pris
quelques photos, un peu au hasard et je me suis aperçu ensuite que le
dispositif était toujours le même : le bitume, le trottoir, la
route, la rue... Je me suis alors demandé ce que je photographiais
et j'ai vu, soudain, que les
photos fonctionnaient comme des portraits chinois. |
Gustav |
Nous
photographions toujours la même chose et nous écrivons toujours la même
chose, car, nous cherchons en permanence la cause, la grande cause,
cette cause qui,
dans le
présent, me conserve assène Descartes et cette cause
qui conserve, cette cause, dont il affirme qu'elle nécessite autant
d'énergie que celle nécessaire à la création,
cette cause est la cause. Nous agissons dès lors dans cette
tautologie formelle sans autre possibilité que de continuer, même sans
aucun souvenir. |
Noëmie |
Je prends
l'avion, un petit avion pour survoler la côte. Le pilote me demande
ce qui me plaît dans ce voyage. La mort, je lui réponds. Il
continue de piloter et me
regarde parfois presque avec l'angoisse de qui ne comprend pas. La
crainte magique de la prophétie, la crainte double de la performance. |
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16 mai
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2003 |
2002 |
2001 |
2000 |
... le
dispositif était toujours le même... |
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... le bitume, le trottoir, la
route, la rue et les photos fonctionnent
ensuite
comme des portraits chinois. |
La cause qui,
dans le
présent, me conserve assène Descartes et cette cause
qui conserve, cette cause, dont il affirme qu'elle nécessite autant
d'énergie que celle nécessaire à la création,
cette cause est la cause. |
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Le pilote me demande
ce qui me plaît dans ce voyage. |
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Tu me regardes parfois
presque avec l'angoisse de qui ne comprend pas. |
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2011 |
2010 |
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L'écrivain
ne vit pas dans un monde de représentation, picorant ici et là des
morceaux de réel pour les intégrer dans un texte à venir. |
Pour qui écrit, pour qui
écrit vraiment, ne
serait-ce que quelques mots, ne serait-ce qu'une phrase, il y a
toujours des larmes cachées dans ces mots, des larmes cachées dans ces
phrases et jamais l'on ne sait ensuite, plus tard, sur quoi le texte
pleure. |