Diégèse |
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mardi 13
mars 2012 |
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2012 |
ce
travail est commencé
depuis 4456 jours (23
x 557 jours) |
et
son
auteur est en vie
depuis 18909 jours
(32 x 11 x 191 jours) |
ce
qui représente 23,5655% de la vie de l'auteur |
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hier |
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L'atelier du
texte |
demain
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Ce
qui s'écrit |
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Daniel
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Pourquoi est-ce que
j'écris, ici de surcroit, si je
n'écris pas pour être lu ? Je n'en sais rien et la question
peut même sembler insincère et pourtant je sais que si
je devais caler le désir d'écrire sur ce désir : la lecture de
l'autre,
désir manipulatoire, je ne pourrais pas écrire. Et je n'écrirais
donc pas. Et je n'écrirais donc rien. Et c'est ainsi que la
plupart des livres, tout à leur désir d'être lus, relèvent en fait du
message publicitaire.
Ils sont écrits par des gens qui voudraient tellement être écrivains
qu'ils se mettent en scène en tant qu'écrivains, fréquentant des lieux
à fort potentiel littéraire, c'est à dire des lieux de voyages
littéraires organisés. C'est assez simple.
Comment reconnaître un mauvais écrivain ? Il participe à sa propre
promotion à la radio ou à la télévision.
En fait, il
faudrait toujours écrire en deçà, toujours davantage en deçà et que
pourrait-il y avoir en deçà du temps qu'il fait, en deçà de
l'insignifiance qu'échangent les
sujets qui s'aiment tellement comme le disait Roland Barthes ?
Il faudrait que j'écrive encore encore davantage dans l'infra de l'en
deçà mais mes
idées sont-elles suffisamment
fermes pour cela ? |
Noëmie |
Et
voilà que tu t'en prends encore aux écrivains qui écrivent des livres !
C'est une manie qui pourrait d'ailleurs t'être reproché. Ils écrivent
des livres et ils en sont libres comme tu es libre d'écrire autre chose
et comme moi, je suis libre de n'écrire rien. Mais je pourrais aussi
écrire ici que cela
faisait déjà un an que nous étions venus à Fiuggi et je ne m'en étais pas
aperçu,
et je n'en savais rien, et je n'en savais plus rien. Mais cela
n'aurait aucun intérêt.
En fait je suis triste, triste
de devoir parler et
de donner le change immédiat à la pâleur de ces jours
italiens. Triste de devoir continuer ces dialogues qui ne font que
repousser le moment où nous les cesserons.
Nous devrions écrire le vrai. Mais
qu'est-ce que le vrai ? |
Mathieu
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Je
pourrais moi aussi donner dans les sentiments mais vous ne verrez jamais rien
de tout cela car je suis nécessairement
dissimulateur, par nécessité, par profession. |
Gustav
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Ils vont
rester jusqu'à demain. Fiuggi ne leur réussit pas. Ce doit être
l'eau. |
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13 mars |
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2000 |
Mais
qu'est-ce que le vrai ? |
Ils vont
rester jusqu'à demain. |
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Vous ne
verrez jamais rien de tout cela car je suis nécessairement
dissimulateur, par nécessité. |
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Mes idées
sont-elles suffisamment
fermes ? |
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... triste de
devoir parler et
de donner le change immédiat à la pâleur de ces jours
italiens. |
Cela
faisait déjà un an et je ne m'en étais pas aperçu,
et je n'en savais rien, et je n'en savais plus rien. |
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Je
n'écris pas pour être lu. Si
je devais caler le désir d'écrire sur ce désir : la lecture de
l'autre,
désir manipulatoire, je ne pourrais pas écrire. C'est ainsi que la
plupart des livres, tout à leur désir d'être lus, relèvent en fait du
message publicitaire. |
Que
pourrait-il y avoir en deçà du temps qu'il fait, en deçà de
l'insignifiance qu'échangent les
sujets qui s'aiment tellement ? |