Diégèse








jeudi 15 mars 2012



2012
ce travail est commencé depuis 4458 jours (2 x 3 x 743 jours) et son auteur est en vie depuis 18911 jours (18911 est un nombre premier)
ce qui représente 23,5736% de la vie de l'auteur
hier



L'atelier du texte demain















Ce qui s'écrit











Daniel Je n'ai rien à annoncer. Dès lors, qu'est-ce que je pourrais bien décrire, puisque l'annonce et la description seraient la base de l'écriture ?
Je peux décrire ce village de Sermoneta et son air qui serait délicieux et ses paysages qui seraient immémoriaux. Mais ce ne serait pas de l'écriture, ce serait de la publicité.
Je suis fatigué d'écrire comme je suis fatigué de ce voyage qui nous transporte de village en village, de ville en ville comme des saltimbanques qui ne jouent pourtant aucun rôle. Je me trouve lourd, sinon épais. Cependant, la pratique est plus fine que son auteur, qui se ménage des pauses tout en continuant, et c'est parfois, même, de ces pauses, que naît le texte, ce texte possible qui demeure, chaque jour et chaque jour d'après, à écrire.
Gustav Je ne sais plus qui veille sur la plaine latine. Cela ne fait pas partie de mes souvenirs.
Mathieu En oubliant, Gustav, tu t'es donné le droit de ne plus faire ta propre publicité car il y a des récits où les personnages, pour exister, pour se faire remarquer, doivent produire leur propre publicité et le lecteur s'aperçoit alors que des personnes de son entourage, des personnes qui ne sont pas des personnages, sont, parfois par mimétisme, atteints d'une forme douloureuse d'auto promotion. C'est ainsi que fonctionnent nombre de récits, comédies ou drames.
Moi je peux faire ma publicité d'ami tarifé... Par exemple, je peux écrire que dans une vie troublée par des amours difficiles ou par l'absence d'amour, dans une vie compliquée par des passions ou par l'absence de passion, par le désir, un trop plein de désirs ou par l'absence de désirs, mon offre, ma proposition, mon marché, c'est l'apaisement, le lieu d'une relation enfin apaisée avec un autre et cet autre, c'est moi et c'est moi que vous payez pour cela.
Mais encore faut-il que vous payiez.
Noëmie On sait vite comment l'histoire va finir, on le pourrait... Et je n'y trouve pas grand d'intérêt.




















15 mars






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Qu'est-ce que je pourrais bien décrire, puisque l'annonce et la description seraient la base de l'écriture ? Je ne sais plus qui veille sur la plaine latine.
Dans une vie troublée par des amours difficiles ou l'absence d'amour, dans une vie compliquée par des passions ou l'absence de passion, par le désir, un trop plein de désirs ou l'absence de désirs, mon offre, ma proposition, mon marché, c'est l'apaisement, le lieu d'une relation enfin apaisée avec un autre et cet autre, c'est moi et c'est moi que vous payez pour cela.




On sait vite comment l'histoire va finir, on le pourrait...








2011 2010








Il y a des récits où les personnages, pour exister, pour se faire remarquer, doivent produire leur propre publicité et le lecteur s'aperçoit alors que des personnes de son entourage, des personnes qui ne sont pas des personnages, sont, parfois par mimétisme, atteints d'une forme douloureuse d'auto promotion. Mais la pratique est plus fine que son auteur, qui se ménage des pauses tout en continuant, et c'est parfois, même, de ces pauses, que naît le texte, ce texte possible qui demeure, chaque jour et chaque jour d'après, à écrire.