Diégèse |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
jeudi 4 octobre 2012 |
|
|
|
|
2012 |
ce
travail est commencé
depuis 4661 jours
(59 x 79 jours) |
et
son
auteur est en vie
depuis 19114
jours
(2 x 19 x 503 jours) |
ce
qui représente 24,3853% de la vie de l'auteur |
|
hier |
|
|
|
|
L'atelier du
texte |
demain |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ce
qui s'écrit |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Daniel |
J'ai
très envie de dormir car lorsque je dors,
parfois, un peu, en voyage, j'oublie les personnages et leur
quête incessante d'écriture et j'arrive, parfois, un peu, en voyage, à
me persuader qu'ils n'existent pas et que je ne leur dois rien. Alors ils partent sans
moi et peu à peu ils s'éloignent de moi. Or, plus
les personnages géographiquement s'éloignent du lieu supposé de la
narration, qui est le lieu de l'auteur, qui est le lieu de l'écriture,
plus ils m'apparaissent nets, autonomes, indépendants. J'aime cette
indépendance et je la recherche car c'est le moment où,
s'éloignant,
les personnages reviennent vers le texte. Ce sont bien eux
qui savent pourquoi il y a un texte. Il faut leur faire confiance. |
Mathieu |
Quand
tu nous laisses partir, je sais que tu
travailles. Tu ne nous contestes plus notre existence. Car quand tu
écris, quand tu crois avoir besoin d'écrire pour que nous existions, en
fait, tu nous nies. Mais, et je te comprends alors, et pourrais-je arriver à
te comprendre autrement que par cette contestation
obstinée ? |
Gustav |
Nous existons
davantage
mais toi tu
t'effaces, jouant le
cache cache
de ma mémoire engourdie. Je traverse le soir de
la
ville. Je suis seul et sans auteur. Je suis seul et sans amour. |
Noëmie |
Nous
n'existons déjà que quelques minutes par jour, nous n'existons
déjà que quelques mots par jour, il n'est pas nécessaire de nous
oublier encore davantage. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4 octobre |
|
|
|
|
|
|
|
2009 |
2008 |
2007 |
2006 |
2005 |
2004 |
2003 |
2002 |
2001 |
2000 |
Ce sont
bien eux
qui savent pourquoi il y a un texte... |
Je sais
que tu travailles... |
|
Nous
n'existons déjà que quelques minutes par jour, nous n'existons
déjà que quelques mots par jour... |
|
|
|
... tu
t'effaces, jouant le
cache cache
de ma mémoire engourdie. |
Pourrais-je
arriver à
te comprendre autrement que par cette contestation
obstinée ? |
Je
traverse le soir de la
ville... |
|
|
|
|
|
|
|
|
2011 |
2010 |
|
|
|
|
|
|
|
|
Lorsque
je dors, parfois, un peu, en voyage, j'oublie les personnages et leur
quête incessante d'écriture et j'arrive, parfois, un peu, en voyage, à
me persuader qu'ils n'existent pas et que je ne leur dois rien. |
Plus
les personnages géographiquement s'éloignent du lieu supposé de la
narration, qui est le lieu de l'auteur, qui est le lieu de l'écriture,
plus ils m'apparaissent nets, autonomes, indépendants. |