Diégèse |
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mardi 9 octobre 2012 |
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2012 |
ce
travail est commencé
depuis 4666 jours
(2
x 2333 jours) |
et
son
auteur est en vie
depuis 19119
jours
(3 x 6373 jours) |
ce
qui représente 24,4050% de la vie de l'auteur |
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hier |
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L'atelier du
texte |
demain |
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Ce
qui s'écrit |
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Mathieu |
Comme la
plupart des personnages, je crains la fin du texte. Mais rien ne dit que la
fin du texte soit
la fin du personnage.
Pour ne pas craindre la fin du texte, cependant, il faudrait que je
sois certain de mon essence plus que de mon existence. Car, j'existe.
C'est certain.
Mais est-ce que je suis ? Cependant, mon
essence consiste en cela seul que je suis une chose qui pense et qui
ressent
au milieu d'autres choses qui pensent et qui ressentent. Mais personne n'en a la
preuve. Alors je continue à craindre la fin du texte. |
Daniel |
L'auteur,
parfois, a la preuve que les personnages sont. Pour autant, il ne sait
pas s'ils sont de manière continue ou de manière discontinue et il ne sait pas du tout
ce que les personnages
font ou ne font pas quand ils s'éloignent de l'idée même
de leur existence de chose qui semble penser, dans la fiction, dans le
pacte de la fiction. L'auteur, en fait, n'en sait pas davantage que
les personnages. |
Noëmie |
Tu sais
certainement que l'interrogation
n'est pas nouvelle. Est-ce que je suis ? Je suis. Je suis
parce que je suis. Mais peut-être que ce n'est pas vrai. |
Gustav |
J'ai laissé les heures
marquer
une à une les ombres sur les papiers que je manipule. Les ombres
dessinent parfois des images qui m'emmènent ailleurs et cet ailleurs
est en moi. Ainsi, je
rejoins parfois en moi des lieux, qui sont toujours les
mêmes et qui sont toujours indéfinissables, qui ne sont pas des lieux
de souvenirs, qui ne sont pas des lieux de fantasme, qui se situent
dans le lobe droit de mon cerveau et qui sont certainement, les lieux
de l'imaginaire. Et puis j'oublie car je ne suis pas parce que je
suis. |
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9 octobre |
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2009 |
2008 |
2007 |
2006 |
2005 |
2004 |
2003 |
2002 |
2001 |
2000 |
L'interrogation n'est
pas nouvelle. |
Ce n'est pas vrai. |
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Et l'on ne sait pas du
tout ce que les personnages
font ou ne font pas quand ils s'éloignent de l'idée même
de leur existence de chose qui semble penser, dans la fiction, dans le
pacte de la fiction. |
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Non, mon
essence consiste en cela seul que je suis une chose qui pense et qui
ressent
au milieu d'autres choses qui pensent et qui ressentent... |
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J'ai laissé les heures
marquer
une à une les ombres sur les papiers que je manipule. |
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2011 |
2010 |
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Mais rien ne dit que la
fin du texte soit
la fin du personnage. |
Je
retiens que je rejoins parfois en moi des lieux, qui sont toujours les
mêmes et qui sont toujours indéfinissables, qui ne sont pas des lieux
de souvenirs, qui ne sont pas des lieux de fantasme, qui se situent
dans le lobe droit de mon cerveau et qui sont certainement, les lieux
de l'imaginaire. |