Diégèse jeudi 4 juillet 2013


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Daniel À Saint-Nazaire, il y a cet hôtel incongru, recouvert de verre comme une tour mal finie et cela me donne l'idée d'un roman, d'une fiction. Pourtant, je n'écris plus de fictions et surtout plus de romans pour échapper aux éditeurs, et d'une même façon pour échapper au lecteur qui achète des livres et qui, en conséquence, en veut pour son argent et s'arme de son jugement avant de commencer le premier mot d'un acte qu'il veut pieux : lire. Je n'écris plus pour personne même si je sais, avec La Rochefoucauld, que c'est une grande folie de vouloir être sage tout seul. Il n'y a aucun objectif à mon écriture et c'est peut-être cela qui permet l'écriture quotidienne, cette absence de motivation du signifié. Il nous faut sortir de nous-même, de cette nasse scénographique qui nous englue. Il faudrait ainsi aller seulement, avec des vêtements qui auraient été choisis par d'autres, dans des rues de hasard, répétant le théorème de l'existence de Dieu.
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Il nous faut sortir de nous-même, de cette nasse scénographique qui nous englue.
... aller seulement, avec des vêtements qui auraient été choisis par d'autres, dans des rues de hasard, répétant le théorème de l'existence de Dieu.
À Saint-Nazaire, il y a cet hôtel incongru, recouvert de verre comme une tour mal finie...








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Je n'écris plus de fictions et surtout plus de romans pour échapper aux éditeurs, et d'une même façon pour échapper au lecteur qui achète des livres et qui, en conséquence, en veut pour son argent et s'arme de son jugement avant de commencer le premier mot d'un acte qu'il veut pieux : lire. C'est une grande folie de vouloir être sage tout seul.
François de La Rochefoucauld
Maximes
 ... et c'est peut-être cela qui permet l'écriture quotidienne, cette absence de motivation du signifié.