Diégèse | |||||||||
lundi 7 avril 2014 | 2014 | ||||||||
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La Fortune des Rougon2 | |||||||||
Dès ses premières couches, elle fut sujette à des crises nerveuses qui la jetaient dans des convulsions terribles. Ces crises revenaient périodiquement tous les deux ou trois mois. Les médecins qui furent consultés répondirent qu'il n'y avait rien à faire, que l'âge calmerait ces accès. On la mit seulement au régime des viandes saignantes et du vin de quinquina. Ces secousses répétées achevèrent de la détraquer. Elle vécut au jour le jour, comme une enfant, comme une bête caressante qui cède à ses instincts. Quand Macquart était en tournée, elle passait ses journées, oisive, songeuse, ne s'occupant de ses enfants que pour les embrasser et jouer avec eux. Puis, dès le retour de son amant, elle disparaissait. |
Émile Zola 1870
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Si Adélaïde avait vécu en ville, on aurait certainement dit d'elle qu'elle vivait une passion si forte que rien, et pas même ses enfants, ne pouvait l'en éloigner. On lui aurait imaginé des attentes et des soupirs éperdus, des regards jetés au loin, vers des paysages embrumés. on aurait fait d'elle une histoire et les artistes l'auraient peinte devant de grands rochers noirs sous un ciel orageux . Mais Adélaïde ne vivait pas en ville et Plassans ne goutait pas les histoires d'amour, et encore moins les histoires passionnelles qui ne pouvaient relever que d'une folie douce ou même, d'une folie furieuse. Adélaïde vivait ainsi sans récit, sinon celui de la réprobation publique colportée par les commères du faubourg, dont elle était le principal sujet de conversation. |
Daniel Diégèse 2014
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7 avril |
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