Diégèse | |||||||||
vendredi 10 janvier 2014 | 2014 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 5124 jours (22 x 3 x 7 x 61 jours) | et son auteur est en vie depuis 19577 jours (19577 est un nombre premier) | ||||||||
ce qui représente 26,1736% de la vie de l'auteur | sept cent trente-deux semaines d'écriture | ||||||||
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La Fortune des Rougon2 | |||||||||
On y sent courir ces
souffles chauds et vagues des voluptés
de la mort qui sortent des vieilles tombes chauffées par les grands
soleils. Il
n'y a pas, dans la campagne de Plassans, un endroit plus ému,
plus vibrant de
tiédeur, de solitude et d'amour. C'est là où il est exquis d'aimer.
Lorsqu'on
vida le cimetière, on dut entasser les ossements dans ce coin, car il
n'est pas
rare, encore aujourd'hui, en fouillant du pied l'herbe humide, d'y
déterrer des
fragments de crâne. Personne, d'ailleurs, ne songe plus aux morts qui ont dormi sous cette herbe. Dans le jour, les enfants seuls vont derrière les tas de bois lorsqu'ils jouent à cache-cache. |
Émile Zola 1870
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Mais
il n'est pas nécessaire de penser aux morts pour que ceux-ci
participent aux sarabandes. On a pu trimballer leurs os à travers la
ville dans sa torpeur épuisée, les morts sont restés sur l'aire
Saint-Mittre et partagent avec les vivants, le soleil, le vent et le
bruit du vent entre les madriers les jours de tempête, les herbes
tendues vers le ciel et le ciel lui-même, vaste panneau sans cesse
renouvelé. Et il semble alors au promeneur que les fragments de crânes
ont été apportés en fétiches par les morts eux-mêmes en promenade. Ainsi va la vie sans heurts de l'aire Saint-Mittre et de son impasse, faisant se côtoyer sans encombre véritable morts et vivants, enfants et grandes personnes, petit recoin d'humanité de l'éternelle province. |
Daniel Diégèse 2014
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10 janvier | |||||||||
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