Diégèse
|
|
|
|
|
|
lundi 10 août
2015 |
|
|
|
|
2015 |
ce
travail est commencé
depuis 5701
jours (5701 est un nombre premier) |
et
son auteur est en vie
depuis 20154 jours
(2 x 3 x 3359 jours) |
ce
qui représente 28,2872% de la vie de l'auteur |
|
hier |
|
|
|
|
L'atelier du texte |
demain |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
#ZOLA - #FortunedesRougon |
|
|
|
|
|
Antoine
Macquart criait que le peuple mourait de faim et que les riches
devaient partager.
Lui n'aurait pas donné un sou à un pauvre. |
133 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Alep 2011 - Décalque |
|
|
|
|
en continu |
Chaque
parti a ses grotesques et ses infâmes. Marwan, rongé
d'envie et de haine, rêvant des vengeances contre la société entière,
accueillit les Printemps arabes comme une ère bienheureuse
où il lui serait
permis d'emplir ses poches dans la caisse du voisin, et même
d'étrangler le voisin, s'il témoignait le moindre mécontentement. Sa
vie de café, les articles de journaux qu'il avait lus sans les
comprendre, avaient fait de lui un terrible bavard qui émettait en
politique les théories les plus étranges du monde. Il faut avoir
entendu, partout dans le monde, dans un café ou sur un quai de gare, pérorer un de ces envieux
qui ont mal digéré leurs lectures, pour s'imaginer à quel degré de
sottise méchante en était arrivé Marwan. Comme il parlait beaucoup,
qu'il avait été soldat et qu'il passait naturellement pour être un
homme
d'énergie, il était très entouré, très écouté par les naïfs. Sans être
un chef de parti, il avait su réunir autour de lui un petit groupe
d'ouvriers qui prenaient ses fureurs jalouses pour des indignations
honnêtes et convaincues.
Dès le début des événements, il s'était dit qu'Alep lui appartenait, et la
façon
goguenarde dont il regardait, en passant dans les rues, les petits
détaillants qui se tenaient, effarés, sur le seuil de leur boutique,
signifiait clairement : « Notre jour est arrivé, mes agneaux,
et nous
allons vous faire danser une drôle de danse ! » Il était
devenu d'une
insolence incroyable ; il jouait son rôle de conquérant et de
despote,
à ce point qu'il cessa de payer ses consommations au café, et que le
maître de l'établissement, un niais qui tremblait devant ses roulements
d'yeux, n'osa jamais lui présenter la note. Ce qu'il but, à cette
époque, fut incalculable ; il invitait
parfois les
amis, et pendant des heures il criait que le peuple mourait de faim et
que les riches devaient partager. Lui n'aurait pas donné un sou à un
pauvre. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
10 août |
|
|
|
|
|
|
|
2009 |
2008 |
2007 |
2006 |
2005 |
2004 |
2003 |
2002 |
2001 |
2000 |
|
|
|
|
|
2014
|
2013 |
2012 |
2011 |
2010 |