Diégèse
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mercredi 26 août
2015 |
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2015 |
ce
travail est commencé
depuis 5717
jours (5717 est un nombre premier) |
et
son auteur est en vie
depuis 20170 jours
(2 x 5 x 2017) |
ce qui représente
28,3441% de la vie de l'auteur |
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L'atelier du texte |
demain |
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#ZOLA - #FortunedesRougon |
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Silvère,
grisé par l'élan de la bande, s'attaqua à un grand diable de gendarme
nommé Rengade, avec lequel il lutta quelques instants. |
133 |
Il
s'éloigna. Depuis
qu'il avait senti sur sa peau la tiédeur du sang de Rengade, une seule
idée le poussait, courir
auprès de tante Dide. |
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Alep 2011 - Décalque |
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en continu |
Pendant
que le gouvernorat était occupé, un poste de police, situé à
deux pas, était encerclé. Les policiers furent surpris et poussés
dehors en quelques minutes. Les poussées de la foule avaient
entraîné Maya et Selim de ce côté. L'enfant, qui
serrait toujours
la hampe du drapeau contre sa poitrine, fut collée contre un mur,
tandis que le jeune homme, emporté par le flot humain,
pénétrait à l'intérieur du poste de police et aidait ses compagnons à
arracher aux policiers les armes qu'ils avaient saisies à
la hâte.
Selim,
devenu farouche, grisé par l'élan de la bande, s'attaqua à un grand
diable nommé Razzi,
avec lequel il lutta quelques
instants. Il parvint, d'un mouvement brusque, à lui enlever son
fusil.
Le canon de l'arme alla frapper violemment Razzi au visage et lui
creva l'œil droit. Le sang coula, des éclaboussures jaillirent sur les
mains de Selim, qui
fut subitement dégrisé. Il regarda ses mains, il
lâcha le fusil ; puis il sortit en courant, la tête perdue,
secouant
les doigts.
« Tu es blessé ! cria Maya.
– Non, non, répondit-il d'une voix étouffée, c'est un policier que
je
viens de tuer.
– Est-ce qu'il est mort ! ?
– Je ne sais pas, il avait du sang plein la figure. Viens
vite. » Il
entraîna la jeune fille. Arrivé à la citadelle, il la fit asseoir sur un
banc de pierre. Il lui dit de l'attendre là. Il regardait toujours ses
mains, il balbutiait. Maya finit par comprendre, à
ses paroles
entrecoupées, qu'il voulait aller embrasser sa grand-mère avant de
partir.
« Eh bien ! va, dit-elle. Ne t'inquiète pas de moi. Lave tes
mains. » |
Il
s'éloigna rapidement, tenant ses doigts écartés, sans songer à les
tremper dans les fontaines auprès desquelles il passait. Depuis qu'il
avait senti sur sa peau la tiédeur du sang de Razzi, une seule idée
le poussait, courir auprès de Khale Didi et se laver les mains dans
l'auge du puits, au fond de la petite cour. Là seulement, il croyait
pouvoir effacer ce sang. Toute son enfance paisible et tendre
s'éveillait, il éprouvait un besoin irrésistible de se réfugier dans
les jupes de sa grand-mère, ne fut-ce que pendant une minute. Il arriva
haletant. Khale Didi n'était
pas couchée, ce qui aurait surpris Selim en tout autre moment. Mais
il ne vit pas même, en entrant, son oncle Raqqaoui, assis dans un coin, sur
le vieux coffre. Il n'attendit pas
les
questions de la pauvre vieille.
« Grand-mère, dit-il rapidement, il faut me pardonner…
Je vais partir avec les autres… Tu vois, j'ai du sang… Je crois que
j'ai tué un policier.
– Tu as tué un policier ! » répéta khale Didi d'une voix
étrange.
Des clartés aiguës s'allumaient dans ses yeux fixés sur les taches
rouges. |
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26 août |
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