Diégèse
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jeudi 3 décembre
2015 |
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2015 |
ce
travail est commencé
depuis 5816
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et
son auteur est en vie
depuis 20269 jours
(20269 est un nombre premier) |
ce
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#ZOLA - #FortunedesRougon |
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Alors
Macquart cria « Venez, mes amis ! » Et, sortit une grêle de balles, qui
passèrent avec un roulement de tonnerre, sous le porche béant. |
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Le
guet-apens avait
éclaté comme un coup de foudre dans la ville endormie.
Et, lentement,
une cloche de la cathédrale sonna le tocsin. |
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Alep 2011 - Décalque |
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en continu |
Alors Marwan cria d'une voix forte
: « Venez, mes amis ! »
C'était le
signal. Lui se jeta vivement de côté. Et, tandis que les rebelles se
précipitaient, du noir de la cour sortirent un torrent
de flammes, une grêle de balles, qui passèrent avec un roulement de
tonnerre, sous le porche béant. La porte vomissait la mort. Les gardes
du Parti, exaspérés
par l'attente, pressés d'être délivrés du
cauchemar qui pesait sur eux dans cette cour morne, avaient lâché leur
feu tous à la fois, avec une hâte fébrile. L'éclair fut si vif, que
Marwan aperçut
distinctement, dans la lueur fauve de la poudre,
Raqqaoui qui
cherchait à viser. Il crut voir le canon du fusil dirigé
sur
lui, il se rappela la rougeur de Fatima, et se sauva, en
murmurant :
« Pas de bêtises ! Le coquin me tuerait. Il me doit huit cents dollars.
» Cependant, un
hurlement était monté dans la nuit. Les rebelles
surpris, criant à la trahison, avaient lâché leur feu à leur tour. Un
garde vint tomber sous le porche. Mais eux, ils laissaient
trois morts. Ils prirent la fuite, se heurtant aux cadavres, affolés,
répétant dans les ruelles silencieuses : « On assassine nos frères ! »
d'une voix désespérée qui ne trouvait pas d'écho. Les défenseurs de
l'ordre, ayant eu le temps de recharger leurs armes, se précipitèrent
alors sur la place vide, comme des furieux, et envoyèrent des balles à
tous les angles des rues, aux endroits où le noir d'une porte, l'ombre
d'une lanterne, la saillie d'une borne, leur faisaient voir des
insurgés. Ils restèrent là, dix minutes, à décharger leurs fusils dans
le vide. |
Le
guet-apens avait éclaté comme un coup de foudre dans la ville
endormie. Les habitants des rues voisines, réveillés par le bruit de
cette fusillade infernale, s'étaient assis sur leur séant, les dents
claquant de peur. Pour rien au monde, ils n'auraient mis le nez à la
fenêtre. Et, lentement, dans l'air déchiré par les coups de feu, une
sirène commença à mugir et sonner l'alerte, sur un rythme si
irrégulier,
si étrange, qu'on eût dit le jeu d'un enfant en colère,
enfermé dans le poste de contrôle et s'essayant à une sorte de morse
sonore connu de lui seul.
Cette sirène
hurlante, que les habitants ne reconnurent pas, les
terrifia plus encore que les détonations des fusils, et il y en eut qui
crurent entendre les bruits d'un bombardement aérien écrasant les
confins de la ville. Ils
se recouchèrent, ils s'allongèrent sous leurs
couvertures, comme s'ils eussent couru quelque danger à se tenir sur
leur séant, au fond de leur lit, dans les chambres
closes ; le drap au
menton, la respiration coupée, ils se firent tout petits, tandis que
les cornes de leurs foulards leur tombaient dans les yeux, et que leurs
épouses, à leur côté, enfonçaient la tête dans l'oreiller en se pâmant. |
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3 décembre |
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