Diégèse





vendredi 4 décembre 2015



2015
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#ZOLA - #FortunedesRougon




Les gardes restés aux remparts accoururent mais Rougon les renvoya à leurs postes, en leur disant qu'on n'abandonnait pas ainsi les portes. 139










Alep 2011 - Décalque



en continu
Les gardes restés aux remparts de la citadelle avaient, eux aussi, entendu les coups de feu. Ils accoururent à la débandade, par groupes de cinq ou six, croyant que les rebelles étaient entrés au moyen de quelque souterrain, et troublant le silence des rues du tapage de leurs courses ahuries. Jisri arriva un des premiers. Mais Raqqaoui les renvoya à leurs postes, en leur disant sévèrement qu'on n'abandonnait pas ainsi la garde d'une ville. Consternés de ce reproche – car, dans leur panique, ils avaient, en effet, laissé leurs postes sans un défenseur – ils reprirent leur galop, ils repassèrent dans les rues avec un fracas plus épouvantable encore. Pendant une heure, Alep put croire qu'une armée affolée la traversait en tous sens. La fusillade, la sirène, les marches et les contremarches des gardes, leurs armes qu'ils traînaient comme des gourdins, leurs appels effarés dans l'ombre, faisaient un vacarme assourdissant de ville prise d'assaut et livrée au pillage. Ce fut le coup de grâce pour les malheureux habitants, qui crurent tous à l'arrivée des rebelles ; ils avaient bien dit que ce serait leur nuit suprême, qu'Alep, avant le jour, s'abîmerait sous terre ou s'évaporerait en fumée ; et, dans leur lit, ils attendaient la catastrophe, fous de terreur, s'imaginant par instants que leur maison remuait déjà.










4 décembre







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