Diégèse
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dimanche 4
octobre 2015 |
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2015 |
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son auteur est en vie
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qui représente 28,4824% de la vie de l'auteur |
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mille huit cent quatre-vingt-sept semaines de vie |
hier |
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demain |
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#ZOLA - #FortunedesRougon |
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Brusquement,
ils débouchèrent juste en face d'Orchères. De grands cris de joie, des
brouhahas leur arrivaient, clairs dans l'air limpide. |
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Cette
réception
fraternelle des habitants d'Orchères fut la dernière joie des insurgés.
Ils passèrent la journée dans un espoir sans bornes. |
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Alep 2011 - Décalque |
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en continu |
Brusquement, ils
arrivèrent dans le centre d'Idlib.
De grands cris de joie, des brouhahas de foule leur arrivaient, clairs
dans l'air limpide. La petite troupe entrait à peine dans la
ville à grands renforts de klaxons et de youyou. Maya et Selim y
pénétrèrent avec les traînards. Jamais ils
n'avaient vu un enthousiasme pareil. Dans les rues, on eût dit un jour
de fête, quand les familles sortent en promenade avec des habits
neufs. On fêtait les
manifestants comme on fête des
libérateurs. Les
hommes les embrassaient, les femmes leur apportaient des vivres. Et il
y avait, sur les portes, des vieillards qui pleuraient. Allégresse
toute orientale
qui s'épanchait d'une façon bruyante, chantant,
dansant, gesticulant.
Comme Maya passait,
elle fut prise dans une
immense farandole qui
tournait sur la place. Selim la suivit.
Ses idées de mort, de découragement, étaient loin à cette heure. Il
voulait se battre, vendre du moins chèrement sa vie. L'idée de la lutte
le grisait de nouveau. Il rêvait la victoire, la vie heureuse avec Maya, dans la grande paix
de la démocratie réelle. |
Cette réception
fraternelle d'une partie des habitants d'Idlib
fut la dernière
joie des manifestants. Ils passèrent la
journée dans une confiance
rayonnante, dans un espoir sans bornes. Les prisonniers, le
colonel
Sakkal, Misri, Abou Firas et les autres, qu'on
avait enfermés
dans une salle d'une école, dont les fenêtres
donnaient sur la place,
regardaient, avec une surprise effrayée, ces farandoles,
ces grands courants d'enthousiasme qui passaient devant eux.
« Quels ânes ! murmurait
le colonel,
appuyé à la rampe d'une
fenêtre, comme s'il était au balcon d'un cinéma ; et dire qu'il ne
viendra pas une ou deux batteries pour me nettoyer toute cette canaille
! » Puis il aperçut Maya, il ajouta, en
s'adressant à Abou Firas :
« Vois donc, Abou Firas, cette grande fille
rouge, là-bas.
C'est une honte. Ils ont traîné leurs prostituées avec eux. Pour peu que
cela continue, nous allons assister à de belles choses. »
Abou Firas
hochait la tête, parlant « des passions déchaînées » et «
des plus mauvais jours de notre histoire ».
Misri, blanc
comme un linge, restait silencieux ; il ouvrit une
seule fois les lèvres, pour dire à Sakkal, qui continuait à
déblatérer amèrement :
« Plus bas donc, tu vas nous faire massacrer.
» La vérité
était que les manifestants traitaient ces
messieurs avec la plus grande
douceur. Ils leur firent même servir, le soir, un excellent dîner.
Mais, pour des trembleurs comme le directeur du Trésor, de pareilles
attentions devenaient effrayantes : les insurgés ne devaient les
traiter si bien que dans le but de les trouver plus gras et plus
tendres, le jour où ils les mangeraient. |
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