Diégèse
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lundi 5 octobre
2015 |
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2015 |
ce
travail est commencé
depuis 5757 jours (3 x 19 x 101 jours) |
et
son auteur est en vie
depuis 20210 jours (2 x 5 x 43 x 47
jours) |
ce
qui représente 28,4859% de la vie de l'auteur |
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L'atelier du texte |
demain |
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#ZOLA - #FortunedesRougon |
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Au
crépuscule, Silvère rencontra le docteur Pascal. Le savant avait suivi
la bande à pied causant au milieu des ouvriers, qui le
vénéraient. |
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« Tiens,
c'est toi, mon
garçon ! » s'écria-t-il en apercevant Silvère. Silvère lui
parla des
droits du peuple, de son triomphe assuré. |
134 |
Silvère
continuait à
parler de sa chère République. À quelques pas, Miette s'était arrêtée,
toujours vêtue de sa grande pelisse rouge. |
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Alep 2011 - Décalque |
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en continu |
Au crépuscule,
Selim se
rencontra face à face avec son cousin, le
docteur Tarek. Le
savant avait suivi la bande à pied, causant au
milieu des manifestants, qui le vénéraient. Il
s'était d'abord efforcé de
les détourner de la lutte ; puis, comme gagné par leurs discours :
« Vous avez peut-être raison mes frères, leur avait-il dit avec
son
sourire d'indifférent affectueux ; battez-vous, je suis là pour
vous
raccommoder les bras et les jambes. » Et, le matin, il s'était
tranquillement mis à ramasser le long de la route des cailloux et des
plantes. Il se désespérait de ne pas avoir emporté son marteau de
géologue et sa boîte à herboriser. À cette heure, ses poches, pleines
de pierres, crevaient, et sa trousse, qu'il tenait sous le bras,
laissait passer des paquets de longues herbes. |
« Tiens, c'est toi, mon fils ! s'écria-t-il en
apercevant Selim.
Je
croyais être ici le seul de la famille. » Il prononça ces derniers
mots
avec quelque ironie, raillant doucement les menées de son père et de
l'oncle Marwan.
Selim fut
heureux de rencontrer son cousin ; le docteur était le seul
des Raqqaoui qui
lui serrât la main dans les rues et qui lui témoignât
une sincère amitié. Aussi, en le voyant couvert encore de la poussière
de la route, et le croyant acquis à la cause démocratique, le jeune
homme montra-t-il une vive joie. Il lui parla des droits du peuple, de
sa cause sainte, de son triomphe assuré, avec une emphase juvénile.
Tarek l'écoutait
en souriant ; il examinait avec
curiosité ses gestes,
les jeux ardents de sa physionomie, comme s'il eût étudié un sujet,
disséqué un enthousiasme, pour voir ce qu'il y a au fond de cette
fièvre généreuse.
« Comme tu vas ! comme tu vas ! Ah ! que tu es bien le
petit-fils de ta
grand-mère ! » Et il ajouta, à voix basse, du ton d'un
chimiste qui
prend des notes :
« Hystérie ou enthousiasme, folie honteuse ou folie sublime.
Toujours
ces diables de nerfs ! » Puis, concluant tout haut, résumant
sa pensée :
« La famille est complète, reprit-il. Elle aura un héros. » |
Selim
n'avait pas
entendu. Il continuait à parler de sa chère démocratie. À
quelques pas, Maya s'était arrêtée,
toujours vêtue de sa grande abaya rouge ; elle ne
quittait plus Selim, ils avaient couru la
ville aux bras l'un de l'autre. Cette grande fille rouge finit par
intriguer Tarek ;
il interrompit brusquement son cousin, il lui
demanda :
« Quelle est cette enfant qui est avec toi ?
– C'est ma femme », répondit gravement Selim.
Le docteur ouvrit de grands yeux. Il ne comprit pas. Et, comme il
était timide avec les femmes, il salua Maya, en s'éloignant,
respectueusement. |
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5 octobre |
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