Diégèse | |||||||||
lundi 11 avril 2016 | 2016 | ||||||||
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L'Église,
avec son sens pratique rigide (et antireligieux) et son
optimisme eschatologique triomphaliste (cette fin qui, dans son
histoire, a horriblement justifié tous les moyens), ignore cette
transformation essentielle de la famille ; ce dont elle prend
acte,
c'est du fait : la famille subsiste (après avoir risqué de
disparaître,
dans un « développement » différent, à caractère humaniste,
laïque,
marxiste), et c'est très important. Mais qu'a à faire avec la religion
une famille prise comme « base » de la vie d'un monde
complètement
industrialisé, dont la seule idéologie est un néo-hédonisme totalement
matérialiste et laïque, aux sens les plus stupides et les plus passifs
de ces termes ? Le rapport complètement extérieur, calculé et
formel
(et même chichement piétiste) de l'Église avec le nouveau genre de
famille peut être examiné sous différents aspects et sur différents
plans. Le point de vue du problème du divorce (avec lequel la Rote
Sacrée est cyniquement entrée en compétition) constitue l'un des
nombreux points de vue au moyen desquels on peut analyser le rapport de
l'Église et de la famille. Pour ce qui me concerne, je peux dire que ces sentences de la Rote Sacrée m'ont scandalisé. Mais que l'on me comprenne : pas à cause de leur aberration morale et politique, de leur rampante servilité envers les alliés traditionnels (hommes du pouvoir, démocrates-chrétiens comme fascistes), pas à cause du fumet d'escroquerie, de combine, d'hypocrisie, de mauvaise foi, d'onctuosité et de privilège, qui jamais plus qu'ici n'est apparu dans toute son évidence. Non, si elles m'ont scandalisé, c'est pour deux raisons que l'on pourrait dire plus culturelles que morales. |
La place de
la République de Paris est devenue le point de convergence
de cette concomitance des faits, et à cette convergence-là, les
participants de la « Nuit debout » opposent la convergence
des luttes.
La statue de la République, immense cénotaphe noir des morts de janvier
et novembre 2015 à Paris, témoin réprobateur et protecteur de la
violence
terroriste, veille sur tout un peuple qui vient, pendant que les
éclopés de la mondialisation, posés sur des grabats, réfugiés des
guerres syriennes ou familles Roms, occupent les confins de la place. Que se passe-t-il place de la République ? Les commentateurs demeurent prudents face à cet oxymore de la fragilité forte du mouvement. Les politiques commencent aussi à manifester, mais il s'agit de signes d'impatience. Aucune, aucun ne s'est risqué-e dans la foule vivante qui se tient sur la place. C'est que les manifestants pointent le travail qu'ils ne font pas : « reprendre sens », comme on dit « reprendre pied ». Le manifeste de la « Nuit debout » invite chacune, chacun à « reprendre possession de la réflexion sur l'avenir de notre monde ». Le programme publié chaque jour est celui d'un « Collège de France » citoyen et en plein air, où les conférences alternent avec les commissions thématiques. Un groupe écrit la Constitution, pour montrer et démontrer que c'est possible de le faire soi-même. C'est une sorte d'atelier de bricolage juridique participatif. La référence à la révolution de 1848 est très présente, avec elle, c'est aussi la référence au « Printemps des peuples » qui est recherchée; printemps d'une dizaine de révolutions dans une Europe marquée par les monarchies. Les Espagnols ont montré le chemin, comme pour le Front populaire. La Belgique, épouvantée par les attentats de Bruxelles, connaît déjà deux places occupées par la Nuit debout, à Bruxelles et à Liège. Est-ce que le mouvement va durer ? Ne durerait-il pas qu'il aurait cependant eu lieu, et c'est cela l'important ; cette germination printanière sera durable. |
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Pas d'amour, pas de
culture : un langage sans origine Pier Paolo Pasolini - Écrits corsaires |
Je sais les noms Péguy-Pasolini #08 - Diégèse 2016 |
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Elle laissa croître ses enfants au bon plaisir de la pluie et du soleil. |